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Cacao : la PICD réclame un prix bord champ entre 2 500 et 3 000 FCFA/kg pour la campagne 2025-2026

Yamoussoukro, 30 septembre 2025 – Réunis à Yamoussoukro, les responsables de la Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable (PICD) ont exprimé, lors d’une conférence de presse, les attentes des producteurs pour la prochaine campagne cacao. Leur revendication est claire : un prix bord champ minimum compris entre 2 500 et 3 000 FCFA/kg.

« Après la hausse à 2 200 FCFA/kg de la campagne intermédiaire 2024-2025, nous avons salué la volonté du gouvernement de mieux répercuter les prix internationaux sur le revenu des producteurs », a déclaré le porte-parole de la plateforme. « Mais le prix de 1 800 FCFA/kg fixé lors de la dernière campagne principale avait laissé un goût amer. Cette année, les planteurs attendent un signal fort. »

Des producteurs fragilisés par le climat et les maladies

Face aux journalistes, les représentants de la PICD ont insisté sur les réalités vécues dans les villages cacaoyers.

« Nos producteurs souffrent des effets du changement climatique, de la sécheresse, des maladies comme le Swollen Shoot, et du vieillissement des vergers », a expliqué Desiré Ano coordonnateur PICD Agboville .. « Les rendements baissent, alors que les charges augmentent. » Selon eux, l’âge moyen des producteurs reste compris entre 45 et 50 ans, freinant le renouvellement générationnel.

 « Les jeunes se détournent de la filière, car ils ne voient pas d’avenir viable. Fixer un prix juste, c’est aussi investir dans l’avenir du cacao », a insisté la PICD.

Les coopératives tirent la sonnette d’alarme

Autre point sensible abordé : la situation financière des sociétés coopératives.

« Nous collectons le cacao dans des zones souvent reculées, sans aucune subvention. Le différentiel de ramassage, fixé à 100 FCFA/kg, ne couvre plus nos charges », a dénoncé Desiré Ano coordo PICD Agboville .

Pour la PICD, il est urgent de revaloriser ce différentiel à 250 FCFA/kg. « Si les coopératives s’effondrent, c’est toute la filière qui sera fragilisée, y compris la mise en œuvre des nouvelles normes comme l’ARS-1000 et la réglementation européenne sur la déforestation », a averti un intervenant.

Un appel à un prix équitable

La conférence s’est conclue sur un appel fort en faveur d’un prix bord champ équitable.

« Payer un prix juste n’est pas une dépense, c’est un investissement », a martelé Camille Kanga coordonateur PICD bongouanou. « C’est la seule garantie de résilience et de continuité pour la filière cacao, moteur de l’économie ivoirienne. »

La plateforme a réaffirmé sa disponibilité à travailler aux côtés des autorités pour bâtir une filière plus durable, résiliente et équitable, au service des producteurs et des générations futures.

Randohle. A

Propos de JOB depuis Yamoussoukro

Un nouveau réseau de journalistes pour dynamiser la couverture des enjeux climatiques en Afrique de l’Ouest

Alors que les effets du changement climatique frappent de plein fouet l’Afrique de l’Ouest, la qualité et la régularité de la couverture médiatique restent limitées. Pour répondre à ce défi, un nouveau réseau de journalistes climatiques vient d’être lancé  dans la sous-région, avec pour ambition de renforcer les compétences des professionnels des médias et d’amplifier la voix des communautés les plus exposées.

Le 15 août 2025 dernier, le Centre for Climate Change & Food Security (CCCFS) a lancé virtuellement le reseau WAJESHA – West African Journalists for Environment, Science, Health, and Agriculture à l’issu de – semaines de formation sur la Biodiversité ;  A cette occasion, des experts, journalistes et chercheurs venus d’Afrique de l’Ouest, d’Asie et d’ailleurs ont alerté sur l’état du journalisme climatique dans la région.

Selon Nii Commey, Responsable de la communication au West African Science Service Centre on Climate Change and Adapted Land Use (WASCAL), les reportages sur le climat en Afrique comme  sont « limités, réactifs et axés sur les événements ». La plupart des reportages font  écho aux communiqués de presse gouvernementaux ou aux agences de presse internationales a-t-il ajouté

« Si les journalistes ne racontent pas ces histoires, qui le fera ? »

En procédant au lancement officiel de WAJESHA, Ing. Mahmud Mohammed-Nurudeen, Directeur exécutif du Centre for Climate Change and Food Security (CCCFS), a rappelé le contexte de cette initiative : « Des millions de personnes en Afrique de l’Ouest souffrent du changement climatique, de l’insécurité alimentaire, de la pollution et de systèmes de santé faibles, mais leurs histoires sont ignorées. Nous nous sommes demandés : si les journalistes ne racontent pas ces histoires, qui le fera ? WAJESHA existe parce que nous avons refusé d’abandonner après avoir été privés de financement. »

RANDOHLE .A

À propos de WAJESHA

WAJESHA est un réseau régional de journalistes passionnés, professionnels et socialement engagés, dédié à promouvoir un journalisme de qualité et à fort impact autour de quatre piliers : Environnement, Science, Santé et Agriculture (ESHA) en Afrique de l’Ouest.

Fondé comme un projet journalistique à but non lucratif par le Centre for Climate Change & Food Security (CCCFS) le 1er janvier 2025, et officiellement lancé le 15 août 2025, WAJESHA comble le fossé critique entre la recherche scientifique et la compréhension du public, afin d’informer et de mobiliser les communautés et les décideurs.

Le projet offre aux journalistes des compétences de pointe, des outils modernes, un accès à des données fiables et des réseaux collaboratifs pour produire des reportages précis, percutants et orientés vers les solutions.

Le réseau couvre l’ensemble des 16 États membres de la CEDEAO, en connectant des journalistes du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Liberia, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo, tout en intégrant les journalistes de la diaspora qui couvrent l’Afrique de l’Ouest depuis l’étranger.


Inscriptions ouvertes

Les organisateurs annoncent que les inscriptions sont désormais ouvertes pour les journalistes de toute l’Afrique de l’Ouest qui souhaitent rejoindre WAJESHA.
Les intéressés peuvent s’inscrire pour contribuer à renforcer la voix du journalisme environnemental, scientifique, sanitaire et agricole. Le lien d’inscription est disponible sur les plateformes sociales de WAJESHA, GJESHA ou CCCFS.

Contact presse et informations complémentaires :
Ibrahim Khalilulahi Usman
Chargé des programmes et de la communication – WAJESHA
Tél. : +233 26 97 98 412
Ghana, Afrique de l’Ouest

Booko : Lancement officiel de l’Agence Foncière Rurale pour mettre fin aux conflits fonciers

Booko, le 12 août 2025 –la ville de Booko a accueilli, ce mardi, le lancement officiel de l’Agence Foncière Rurale (AFOR). L’événement, placé sous le signe de la paix et du développement, a réuni de hautes autorités locales, au rang desquelles l’honorable Lassina Diomandé, député, le Sous-préfet Mesmin Yé, 43 chefs de village, des leaders d’opinion, des guides religieux et une population venue nombreuse.

Cette initiative, portée par l’AFOR, a pour objectif majeur de résoudre définitivement les conflits fonciers qui, depuis des décennies, minent la cohésion sociale et ralentissent le développement de la région. Le programme, entièrement gratuit, se matérialisera par la délivrance de certificats fonciers à chaque propriétaire, garantissant la sécurité juridique des terres et la sérénité pour les générations futures.

Lors de son intervention, le Maire de Booko a exprimé toute sa satisfaction face à cette avancée: « La sécurisation de nos terres est l’affaire de tous. Ce programme est une opportunité unique de bâtir un Barala uni, paisible et prospère. J’invite chaque habitant à s’impliquer pleinement. »

Pour de nombreux participants, ce projet représente un tournant dans l’histoire foncière de la localité. Les chefs de village présents ont salué l’engagement de l’État à protéger les droits fonciers des communautés rurales, tout en favorisant un climat de confiance et de développement.

En lançant ce programme à Booko, l’AFOR envoie un message clair : la paix sociale passe aussi par la clarté et la justice dans la gestion des terres.

Avec cette étape franchie, c’est un nouvel espoir qui naît pour les populations, prêtes à tourner la page des querelles foncières et à écrire ensemble celle d’un avenir plus sûr et prospère.

RANDOHLE A

Interdiction de la pêche en Côte d’Ivoire  jusqu’au 31 Aout 2025 : une mesure pour préserver les ressources halieutiques

Abidjan, Côte d’Ivoire – Le gouvernement ivoirien a annoncé une interdiction temporaire de la pêche maritime sur l’ensemble de ses côtes, allant jusqu’au 31 août 2025. Cette mesure vise à permettre le repeuplement des stocks halieutiques et à garantir une exploitation durable des ressources marines du pays.

Selon un communiqué du ministère des Ressources animales et halieutiques publié le mardi 1e Juillet 2025, cette période de repos biologique s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de préservation de la biodiversité marine. Elle concerne toutes les formes de pêche industrielle et artisanale, à l’exception de la pêche continentale (dans les lacs, lagunes et rivières), qui reste autorisée sous certaines conditions.

« Il s’agit d’un moment crucial pour la reproduction des espèces marines. Respecter cette interdiction, c’est garantir la sécurité alimentaire et la survie économique des communautés de pêcheurs à long terme », a déclaré le ministre SIDI TIEMOKO TOURE

Des contrôles renforcés

Le gouvernement a mis en place un dispositif de surveillance maritime renforcé, en collaboration avec les autorités portuaires, les forces de sécurité et les structures de contrôle environnemental. Des sanctions sévères sont prévues pour tout contrevenant, allant de lourdes amendes à la saisie du matériel de pêche.

Une urgence environnementale

La surpêche, la pollution et le changement climatique ont entraîné une baisse significative des ressources halieutiques en Côte d’Ivoire ces dernières années. Cette interdiction temporaire vise à inverser la tendance et à poser les bases d’une pêche plus responsable.

Cette pause imposée est une opportunité cruciale de redéfinir notre rapport à la mer. Elle appelle à une prise de conscience collective autour des enjeux de durabilité, au bénéfice des générations présentes et futures.

RANDOHLE .A

LOME/KEVIN KPANGNI (directeur général du site web Agrotv.CI) élu secrétaire chargé de la communication du Réseau  des Journalistes pour la Promotion des systèmes agro-sylvo-Pastoraux et Halieutiques de l’Afrique de l’Ouest (ReJAPH-AOS).

Face aux défis croissants liés à la sécurité alimentaire, aux changements climatiques et à la gestion durable des ressources naturelles et de la commercialisation transfrontalière, des journalistes  de divers horizons ont décidé de mutualiser leurs efforts  pour promouvoir les systèmes agro sylvo-pastoraux et halieutiques. Ce mercredi 2 Juillet 2025, des journalistes et professionnels des médias ont mis sur pied dans la ville de Lomé au Togo, le Réseau  des Journalistes pour la Promotion des systèmes agro-sylvo-Pastoraux et Halieutiques de l’Afrique de l’Ouest (ReJAPH-AOS).

Pour Gille Potchole , coordonnateur de cette rencontre qui a reuni 14 Pays de l’Afrique de l’Ouest, C’est une association qui couvre l’agriculture, l’écologie, l’agroécologie, la pêche…les activités seront axées sur sur ce qui se fait à la base et aussi ce que les institutions sous-régionales et internationales réalisent pour ensemble créer une synergie»,

Avec l’appui de l’association Ouest-Africaine du Commerce transfrontalier des produits Agro-Sylvo-pastoraux et halieutiques ( AOCTAH)et la Communauté des Etats de l’Afrique de L’Ouest (CEDEAO), Ces journalistes engagés dans une démarche constructive et porteuse de sens, entendent jouer un rôle clé dans la sensibilisation  des populations, la valorisation des savoirs locaux et la mise en lumière des innovations rurales respectueuses de l’environnement tout en renforçant la coopération  régionale sur les questions alimentaires.

 

C’est dans ce contexte qu’a lieu l’élection de KEVIN KPANGNI  directeur général du site web Agrotv.ci au poste stratégique de  secrétaire chargé de communication  de cette nouvelle structure. « A travers cette mission, notre media s’engage à produire davantage de contenus pédagogiques et d’analyses approfondis sur les systèmes  agro pastoraux et halieutiques , tout en favorisant les échanges entres journalistes , chercheurs , agriculteurs,  pécheurs  et institutions » s’est-il exprimé à l’issu de cette élection. 

Propos recueillis via Watsapp.

RANDOHLE .A

Formation régionale sur la biodiversité : Randohle Abonzan du site web AGROTV décroche une place sur 100 candidatures

Cette formation en ligne de six semaines, qui se déroulera du vendredi 11 juillet au 15 août 2025, comprendra six sessions hebdomadaires animées par des experts de la biodiversité et des médias. Les sessions porteront notamment sur les notions essentielles du reportage sur la biodiversité, les liens entre le changement climatique et la biodiversité, la narration à travers les données, l’éthique et les outils d’investigation, ainsi que le journalisme de solutions dans le reportage sur la biodiversité. Deux sessions seront animées par le Dr Vibha Varshney, responsable de l’unité Biodiversité et Alimentation au Centre pour la Science et l’Environnement (CSE), en Inde.

À la fin de chaque session, les participants se verront confier des travaux pratiques pour tester et renforcer leurs compétences journalistiques. Un travail de synthèse sera donné après la dernière session afin de consolider les apprentissages et de produire un article publiable sur la biodiversité.

Lancement de WAJESHA

À l’issue de la formation, le CCCFS, le GJESHA et le TNJ lanceront officiellement WAJESHA – Journalistes d’Afrique de l’Ouest pour l’environnement, la science, la santé et l’agriculture

WAJESHA constituera un réseau régional de journalistes formés, passionnés et actifs, engagés à amplifier les histoires sur la biodiversité et l’environnement en Afrique de l’Ouest.

Construire une force unie de journalistes environnementaux en Afrique de l’Ouest, promouvant la conservation de la biodiversité, la justice environnementale et l’action climatique par le biais d’un journalisme d’investigation et de recherche de solutions.

En investissant dans les journalistes et en renforçant la collaboration régionale, la série de formations sur la biodiversité GJESHA-TNJ vise à créer une nouvelle vague de récits sur la biodiversité, précis, convaincants et percutants.

Voici la Liste complète des journalistes sélectionnés

1. Elvis GOUZA – Linfodrome.com – Côte d’Ivoire

2. Janefrances Chibundu – TheCable – Nigéria

3. Essa Lowe – EL1tv – Gambie

4. Randohle Abonzan – Agro TV – Côte d’Ivoire

5. Alassane DIÉDHIOU – Voix du Sud – Sénégal

Commentaires

6. Dare Akogun – Sobi FM – Nigéria

7. Amidou DJO-OURO – Radio ZigFM – Sénégal

8. Tokpa M Tarnue – Système de radiodiffusion du Libéria – Libéria

9. Nukanah Kollie – L’enquêteur libérien – Libéria

10. Adama Makasuba – Gambiana – Gambie

11. Usman Muhammad Salihu – Aminci Times – Nigéria

12. Mustapha Jarju – THD TV – Gambie

13. Mansa Moussa Mara – Universciences – Guinée

14. Michaella Faith Wright – The Fatu Network – Gambie

15. Ibrahim Babangida Lawal – The North Journals – Nigéria

16. Kamal Ololade Ahmed – The Shield Online – Nigéria

17. Mohamed Slem Camara – Kankan24.com – Guinée

18. Towfik Mohammed – ChannelOne TV – Ghana

19. Ibrahim Hassan Hassan – PRNigeria – Nigéria

20. Bill Williams Cooper – Journal The Inquirer – Libéria

21. Rubensia Merdius Eurydice Ayabavi CODJOVI – Terre et Femme – Bénin

22. Bushrah Yusuf-Badmus – Agence de presse du Nigéria (NAN) – Nigéria

23. Isatou Keita – Alkamba Times – Gambie

24. Hadiza Musa Yusuf – Prime Time News – Nigéria

25. Olive IDOHOU – Terre et Femme – Bénin

26. Zainab Yetunde Adam – SMK Radio 96.5 FM – Nigéria

27. D Laymah E Kollie – Women’s TV – Libéria

28. Kennedy Zongbil – Journaliste indépendant – Ghana

29. Davida Spaine-Solomon – Indépendante – Sierra Leone

30. Sheku Desmond – Étudiant journaliste – Sierra Leone

31. Fadilatu Ahmed Tijani – Environnementaliste – Ghana

RANDOHLE . A

AgroTV, une vision durable pour l’information agricole en Côte d’Ivoire et en Afrique

C’est avec un profond engagement et une grande fierté qu’AgroTV participe au projet Afrikibaaru2, une initiative innovante portée par Canal France International (CFI) pour renforcer les médias africains spécialisés dans l’information de proximité et le développement durable.

Premier média entièrement dédié à l’agriculture, à l’élevage et à la pêche en Côte d’Ivoire, à l’Environnement  AgroTV s’est donné pour mission de mettre en lumière les acteurs du monde rural, de valoriser les savoir-faire locaux et d’accompagner la transformation agricole par l’information et la sensibilisation. Dans un contexte de défis environnementaux, de transition agroécologique et de recherche d’autosuffisance alimentaire, nous croyons fermement que l’information agricole est un levier stratégique pour le développement du pays.

Notre participation à Afrikibaaru2 représente une étape cruciale dans notre ambition d’excellence. À travers cette collaboration, nous entendons :

-Renforcer nos compétences journalistiques et techniques,

-Améliorer la qualité de notre contenu éditorial, aussi bien en français que dans les langues locales,

-Développer de nouveaux formats adaptés aux réalités rurales et aux jeunes agripreneurs,

-Étendre notre impact au niveau régional, en devenant une référence ouest-africaine dans la communication pour le développement rural.

AgroTV, c’est plus qu’un média : c’est un pont entre la terre et l’innovation, entre les producteurs et les consommateurs, entre la tradition et l’avenir. Nous voulons continuer à inspirer, former, informer et connecter tous ceux qui croient que l’agriculture est la colonne vertébrale de notre souveraineté économique.

À travers Afrikibaaru2, nous faisons le pari d’un futur médiatique fort, utile, enraciné et audacieux. Un futur où AgroTV confirmera son statut de meilleur média agricole de Côte d’Ivoire, et deviendra une voix incontournable de la ruralité africaine.

À la découverte des îles Ehotilés : un sanctuaire naturel entre patrimoine et spiritualité

Dans un monde en quête de repères écologiques et culturels, les îles Ehotilés, situées dans la lagune Aby au sud-est de la Côte d’Ivoire, offrent une respiration. À travers un voyage de presse,  8 journalistes bénéficiaires  du projet AFRIKIBAARU 2 financé par CFI MEDIA ont fait une immersion sur ce site Ramsart.  Ce voyage qui a eu lieu grâce à l’appui technique de  l’ONG Initiatives pour le Développement communautaire et la conservation de la Forêt(IDEF) a été  conduit par des agents de l’office Ivoirien des parcs et réserves (OIPR) section de la zone d’Adiaké.

Il est 9h du matin  embarqués dans la vanne mis à  disposition par Canal France international (CFI), direction les iles Ehotilés. On y accède à  12 kilomètres de la terre ferme depuis la ville d’Adiaké, et à environ 7 kilomètres de longue traversée en pirogue motorisée.  À peine le moteur éteint, on est enveloppé par le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles et le clapotis apaisant de l’eau. La magie opère instantanément.

Créé en 1974 et inscrit en 2005 sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO, le Parc national des îles Ehotilé est un archipel composé de six îles principales : Assokomonobaha, Balouate, Meha, Nyamouan, Elouamin et Bosson Assoun. C’est l’une des rares aires protégées ivoiriennes où l’on sent autant la présence du vivant que celle de l’esprit.

Une vision vue par les ancêtres

« La particularité de ce site est que c’est la population elle-même  qui a demandé que les sites soient préservés et protégées ce qui fait que tout le monde s’érige en surveillant, » nous a confié sergent-chef  Zana Diakité agent de l’office ivoirien des parcs et réserves (oipr) à l’entame de notre visite  

Un écosystème riche et médicinal 

Les îles Ehotilé sont un refuge pour de nombreuses espèces : mangroves, palmiers, palétuviers, mais aussi une diversité impressionnante d’oiseaux migrateurs environ 126 espèces  d’oiseaux. Le site abrite surtout une colonie de chauves-souris, considérées comme sacrées. On y trouve plusieurs plantes et arbres importants les uns aux autres. « Le parc des iles ehotilés  compte son sein  3026  espèces protégées »  a ajouté le Lieutenant Odile Brou assistante végétale  et animale à l’Office Ivoirien des parcs et réserves section Adiaké

Entre spiritualité et écotourisme

Au fil de la visite, on comprend que l’intérêt des îles ne se limite pas à leur biodiversité. Elles sont aussi des lieux de rituels, de prières et d’interdits respectés par toutes les communautés.  Selon le sergent-chef  Zana Diakité agent de l’office ivoirien des parcs et réserves (oipr)  Cette dimension spirituelle confère une âme au lieu, presque palpable. « Sur les six  iles, Il y’ a 3 trois  auxquelles  on ne peut  accéder,  car ayant une portée sacramentelle, ce sont des sites de sacrifices, de tombeaux des anciens chefs de villages et autres,  Ces croyances, loin d’être des freins à la conservation, sont devenues des alliées puissantes de la protection de la faune.»  a insisté le sergent-chef  Zana Diakité Notre guide de ce jour

Une initiative à l’éducation environnementale comme arme de sensibilisation pour les générations futures

Le pari du tourisme durable y prend tout son sens. La direction du parc mise sur la sensibilisation, l’implication des communautés locales et la valorisation du patrimoine immatériel pour développer un modèle de visite respectueux et responsable. Selon DAN GUEU JULES  chef secteur du parc des Iles ehotilés «  plus de 1200 élèves sont formés chaque année sur les importances de préserver la biodiversité, les impacts nationaux des iles ehotilés et les pollutions des lagunes »

Un appel à la préservation

Ce voyage de presse fut bien plus qu’une excursion : c’était une immersion dans une autre vision du monde, où l’homme cohabite avec la nature, non en maître, mais en gardien. Un équilibre précieux, aujourd’hui menacé par les pressions de l’urbanisation.

Découvrir les îles Ehotilés, devrait-être le devoir de tout ivoirien conscient de l’importance de la biodiversité et son impact sur l’environnement et l’air que nous respirons.

Randohle .A

PROJET AFRIKIBAARU 2 : les bénéficiaires ivoiriens(nes) initiés aux principes fondamentaux environnementaux et aux enjeux climatiques

Dans un contexte où les effets du changement climatique se font de plus en plus sentir à l’échelle mondiale, les pays africains figurent parmi les plus exposés, malgré leur faible contribution aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Inondations récurrentes, sécheresses prolongées, perte de biodiversité, insécurité alimentaire : la Côte d’Ivoire n’est pas épargnée. Face à cette urgence, à travers  le projet Afrikibaaru 2 initié et financé par canal France International (CFI) s’engage  à renforcer les capacités des professionnels des médias, pour comprendre, expliquer et affronter les enjeux climatiques et environnementaux dans leurs réalités locales pour un meilleur traitement des sujets environnementaux.

Les 10 journalistes ivoiriens bénéficiaires du projet AFRIKIBAARU 2 étaient réunis dans la ville d’Adiaké pour le renforcement de leurs capacités dans le traitement des sujets environnementaux au cours d’un Séminaire de formation aux concepts et lexiques des changements climatiques.

« L’objectif de cette formation est de permettre aux journalistes qui sont intéressés par les sujets environnementaux de connaitre les notions liées à l’environnement et au changement climatique » a expliqué Dr  ABDOULAYE FALL, formateur et environnementaliste et professeur à l’Université  de Thiès au Sénégal.

A l’issue de cette formation intensive de 2 jours , ces journalistes disent avoir plus de connaissances en environnement.

« Cette formation m’a permis de faire la différence sur la définition de certaines notions en environnement et sur le changement climatique » a affirmé LY AIME journaliste à radio Côte d’Ivoire, un des 4 médias bénéficiaires du projet.

A rappeler que ce projet  concerne  des médias et journalistes du Sénégal, de Guinée, de Côte d’Ivoire et du Cameroun et s’entend sur 28 mois

Randohle  .A

CACAO DURABLE EN COTE D’IVOIRE : DES JOURNALISTES DE L’OMACD FORMES  A L’OBSERVATION INDEPENDANTE

Du 19 au 23 mai  2025, les journalistes membres de l’observatoire des professionnels et medias pour le cacao durable ont été  outillés sur l’observation  indépendante

Durant 5 jours ; les journalistes  de la presse en ligne, audiovisuelle et radio ont été formé sur les techniques de collectes de données dans le cadre des missions d’observation indépendante. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet NDICI AFRICA – Renforcement de la société civile pour la durabilité et la bonne gouvernance de la filière cacao, cofinancé par l’Union européenne.———————–

A l’ouverture, lundi 19 Mai,  Thonon Zakarie coordonnateur du programme à l’Ong Solidaridad a situé la quintessence de former les journalistes dans le cadre de ce projet : «  les journalistes ont besoin de comprendre les questions de durabilité et de gouvernance dans la chaine de valeur Cacao afin de traiter avec efficacité les traités ces sujets dits sensibles »

Le rôle du journaliste est d’ « alerter, informer, de mettre le point sur les dysfonctionnements dans la chaine de valeur et aussi de mettre en valeur les actions du gouvernement  en faveur des producteurs et des entreprises. »  D’où la nécessité de les former a renchérit Thonon Zacharie.

Cette formation résulte d’un partenariat entre plusieurs organisations de la société civile réunies au sein d’un consortium composé d’Inades-Formation Côte d’Ivoire, d’IDEF, de Solidaridad West Africa, d’INKOTA et de Fern. Elle a pour objectif de renforcer la synergie entre les médias et les observateurs indépendants, dans une démarche de veille citoyenne partagée.

Les journalistes bénéficiaires sont membres de l’Observatoire des Médias Africains pour le Cacao Durable (OMACD), un réseau engagé dans la couverture des problématiques agricoles, environnementales et sociales liées à la durabilité du cacao.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte marqué par l’entrée en vigueur  le  31 décembre 2025 du Règlement de l’Union européenne contre la déforestation importée (RDUE) et de la norme africaine sur le cacao durable (ARS 1000), deux cadres qui imposent de nouvelles obligations aux pays producteurs. Dans ce contexte, l’implication active des médias apparaît comme un levier stratégique pour soutenir les transformations indispensables à une filière cacao plus durable.

Randohle .A

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