Environnement

CACAO DURABLE EN COTE D’IVOIRE : DES JOURNALISTES DE L’OMACD FORMES  A L’OBSERVATION INDEPENDANTE

Du 19 au 23 mai  2025, les journalistes membres de l’observatoire des professionnels et medias pour le cacao durable ont été  outillés sur l’observation  indépendante

Durant 5 jours ; les journalistes  de la presse en ligne, audiovisuelle et radio ont été formé sur les techniques de collectes de données dans le cadre des missions d’observation indépendante. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet NDICI AFRICA – Renforcement de la société civile pour la durabilité et la bonne gouvernance de la filière cacao, cofinancé par l’Union européenne.———————–

A l’ouverture, lundi 19 Mai,  Thonon Zakarie coordonnateur du programme à l’Ong Solidaridad a situé la quintessence de former les journalistes dans le cadre de ce projet : «  les journalistes ont besoin de comprendre les questions de durabilité et de gouvernance dans la chaine de valeur Cacao afin de traiter avec efficacité les traités ces sujets dits sensibles »

Le rôle du journaliste est d’ « alerter, informer, de mettre le point sur les dysfonctionnements dans la chaine de valeur et aussi de mettre en valeur les actions du gouvernement  en faveur des producteurs et des entreprises. »  D’où la nécessité de les former a renchérit Thonon Zacharie.

Cette formation résulte d’un partenariat entre plusieurs organisations de la société civile réunies au sein d’un consortium composé d’Inades-Formation Côte d’Ivoire, d’IDEF, de Solidaridad West Africa, d’INKOTA et de Fern. Elle a pour objectif de renforcer la synergie entre les médias et les observateurs indépendants, dans une démarche de veille citoyenne partagée.

Les journalistes bénéficiaires sont membres de l’Observatoire des Médias Africains pour le Cacao Durable (OMACD), un réseau engagé dans la couverture des problématiques agricoles, environnementales et sociales liées à la durabilité du cacao.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte marqué par l’entrée en vigueur  le  31 décembre 2025 du Règlement de l’Union européenne contre la déforestation importée (RDUE) et de la norme africaine sur le cacao durable (ARS 1000), deux cadres qui imposent de nouvelles obligations aux pays producteurs. Dans ce contexte, l’implication active des médias apparaît comme un levier stratégique pour soutenir les transformations indispensables à une filière cacao plus durable.

Randohle .A

Cote d’Ivoire/ Korhogo : Entre croissance urbaine et déforestation

Ces dernières décennies ont été marquées par un afflux important de population vers Korhogo chef-lieu de la région de la savane, attirée par les opportunités économiques liées au commerce, à l’agriculture et l’artisanat. Cette croissance démographique s’accompagne d’une expansion spatiale de la ville, qui engloutit progressivement les terres agricoles et les espaces naturels environnants.

Avec une population de 45 250 habitants en 1975, la ville de Korhogo a atteint 440 926 habitants selon le Recensement General de population par habitant (RGPH) 2021.   Le niveau d’urbanisation de la ville est passée de 7% en 1960 à 35 % en 2020, de 10 quartiers dans les années 2000, la ville de Korhogo seule compte 68 quartiers.

Ph / R.A : Une vue d’ensemble depuis le cimetière de Kassirimé extension

Ici, nous sommes au   premier village situé à 3 kilomètres de la ville principale Korhogo chef-lieu de la savane est devenu un autre quartier tant   l’urbanisation a fait sa pleine entrée.

R.A : l’entrée du village de Kassirimé qui subit les intemperies

RA : terrains nus prêts à construire dans le quartier de kassirimé

Les conséquences de la déforestation sont énormes , entre autres les glissements de terrains ; l’erosion, la sèchéresse

R.A conséquences de la déforestation

Des forêts classées comme des solutions pour lutter contre la déforestation et  les changements climatiques et aussi la sauvegarde de la tradition Pour lutter contre la deforestation , les autorités de la ville ont créé des forets urbaines appelés forêts sacrées qui  y interdisent  toute action urbaine

R.A :  la forêt sacrée de kassirimé  

NB ; les forêts sacrées sont interdites aux femmes, cette image a été prise sur une pente à 500 mètres de la clôture  

Aussi les habitants du village de Kassirimé devenu une presqu’ville n’ont pas refoulé l’agriculture qui autrefois était leur seule source de revenu, chaque cour a une sorte de jardin ou un petit champ pour cultiver les céréales et autres.

RA/ un champ de Maîs situé au quartier kassirimé a l’extreme Est de la ville de Korogho

RA/ une riziculture au bord d’un bafond en plein ville dans le quartier de Natio

« ce projet de reportage photojournalisme est réalisé dans le cadre de Green African Idea Lab issu de African Union Media Fellowship, et financé par l’Union Africaine et GIz »

RANDOHLE ABONZAN

Promouvoir des Pratiques Agricoles Respectueuses de l’Environnement pour une Agriculture Durable

L’agriculture moderne, bien que nécessaire pour nourrir une population mondiale croissante, est souvent accusée de contribuer à la dégradation de l’environnement. Pour pallier ces impacts, de nombreuses initiatives visent à rendre les pratiques agricoles plus respectueuses de l’écosystème, en favorisant un équilibre entre production et préservation des ressources naturelles.

L’une des principales approches consiste à limiter l’utilisation de produits chimiques, tels que les pesticides et les engrais de synthèse. Ces substances, bien qu’efficaces à court terme, ont des effets négatifs sur la biodiversité et la qualité des sols. L’agriculture biologique et l’agroécologie proposent des alternatives basées sur l’utilisation de compost, de fertilisants naturels, et sur le recours à des techniques comme la rotation des cultures. Ces méthodes préservent les sols et réduisent la pollution des eaux.

Par ailleurs, la diversification des cultures permet de limiter les risques liés aux monocultures, notamment les maladies ou l’appauvrissement des sols. Intégrer des arbres dans les exploitations agricoles, une pratique appelée agroforesterie, aide également à stabiliser les sols, améliorer la qualité de l’air et offrir des habitats à de nombreuses espèces. Cette coexistence entre cultures et écosystèmes naturels favorise une agriculture plus résiliente.

Une gestion raisonnée de l’eau est aussi cruciale. Avec les défis climatiques actuels, il est impératif d’optimiser l’irrigation. Des technologies comme l’irrigation goutte-à-goutte ou la collecte de l’eau de pluie permettent de réduire le gaspillage et d’assurer un approvisionnement régulier en eau, même en période de sécheresse.

Enfin, la lutte contre les nuisibles s’oriente de plus en plus vers des solutions naturelles. L’introduction de prédateurs naturels ou l’utilisation de plantes répulsives réduisent le recours aux pesticides. Ces pratiques protègent les pollinisateurs, essentiels à la reproduction de nombreuses cultures, tout en maintenant un équilibre écologique.

En intégrant ces solutions, l’agriculture peut non seulement répondre aux besoins alimentaires mais aussi contribuer à la préservation de l’environnement. Le respect des sols, de l’eau et de la biodiversité garantit une production durable, essentielle pour les générations futures.

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