Le jeudi 5 juin 2025, la Commission de la Recherche, de la Science, de la Technologie et de l’Environnement (CRSTE) a examiné et adopté à l’unanimité un projet de loi majeur sur la lutte contre les changements climatiques, présenté par le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, au Sénat, à Yamoussoukro.
Ce texte vise à combler les lacunes de la législation actuelle en matière de gouvernance, de financement et de régulation du marché carbone. Il prévoit la création d’un cadre juridique renforcé pour améliorer la gouvernance climatique, réduire les émissions de gaz à effet de serre, mobiliser les financements et accroître la résilience des populations.
Le Ministre Assahoré a souligné l’urgence d’adapter la réponse nationale face à l’aggravation des effets climatiques en Côte d’Ivoire. Il a rappelé que, malgré les textes existants et l’adhésion à plusieurs accords internationaux, des faiblesses structurelles persistent dans la gouvernance, le financement, le suivi-évaluation et la régulation du marché carbone.
Ce projet de loi s’inscrit dans une stratégie plus large, comprenant la création du Bureau du Marché Carbone, l’élaboration d’un portefeuille de plus de 300 projets climatiques et la mobilisation de 22 milliards de dollars pour financer la transition écologique.
Avec l’adoption de ce projet de loi, la Côte d’Ivoire franchit une étape décisive dans la mise en œuvre de sa stratégie climatique, en renforçant son cadre juridique pour atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de résilience face aux changements climatiques.
Dans un monde en quête de repères écologiques et culturels, les îles Ehotilés, situées dans la lagune Aby au sud-est de la Côte d’Ivoire, offrent une respiration. À travers un voyage de presse, 8 journalistes bénéficiaires du projet AFRIKIBAARU 2 financé par CFI MEDIA ont fait une immersion sur ce site Ramsart. Ce voyage qui a eu lieu grâce à l’appui technique de l’ONG Initiatives pour le Développement communautaire et la conservation de la Forêt(IDEF) a été conduit par des agents de l’office Ivoirien des parcs et réserves (OIPR) section de la zone d’Adiaké.
Il est 9h du matin embarqués dans la vanne mis à disposition par Canal France international (CFI), direction les iles Ehotilés. On y accède à 12 kilomètres de la terre ferme depuis la ville d’Adiaké, et à environ 7 kilomètres de longue traversée en pirogue motorisée. À peine le moteur éteint, on est enveloppé par le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles et le clapotis apaisant de l’eau. La magie opère instantanément.
Créé en 1974 et inscrit en 2005 sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO, le Parc national des îles Ehotilé est un archipel composé de six îles principales : Assokomonobaha, Balouate, Meha, Nyamouan, Elouamin et Bosson Assoun. C’est l’une des rares aires protégées ivoiriennes où l’on sent autant la présence du vivant que celle de l’esprit.
Une vision vue par les ancêtres
« La particularité de ce site est que c’est la population elle-même qui a demandé que les sites soient préservés et protégées ce qui fait que tout le monde s’érige en surveillant, » nous a confié sergent-chef Zana Diakité agent de l’office ivoirien des parcs et réserves (oipr) à l’entame de notre visite
Un écosystème riche et médicinal
Les îles Ehotilé sont un refuge pour de nombreuses espèces : mangroves, palmiers, palétuviers, mais aussi une diversité impressionnante d’oiseaux migrateurs environ 126 espèces d’oiseaux. Le site abrite surtout une colonie de chauves-souris, considérées comme sacrées. On y trouve plusieurs plantes et arbres importants les uns aux autres. « Le parc des iles ehotilés compte son sein 3026 espèces protégées » a ajouté le Lieutenant Odile Brou assistante végétale et animale à l’Office Ivoirien des parcs et réserves section Adiaké
Entre spiritualité et écotourisme
Au fil de la visite, on comprend que l’intérêt des îles ne se limite pas à leur biodiversité. Elles sont aussi des lieux de rituels, de prières et d’interdits respectés par toutes les communautés. Selon le sergent-chef Zana Diakité agent de l’office ivoirien des parcs et réserves (oipr) Cette dimension spirituelle confère une âme au lieu, presque palpable. « Sur les six iles, Il y’ a 3 trois auxquelles on ne peut accéder, car ayant une portée sacramentelle, ce sont des sites de sacrifices, de tombeaux des anciens chefs de villages et autres, Ces croyances, loin d’être des freins à la conservation, sont devenues des alliées puissantes de la protection de la faune.» a insisté le sergent-chef Zana Diakité Notre guide de ce jour
Une initiative à l’éducation environnementale comme arme de sensibilisation pour les générations futures
Le pari du tourisme durable y prend tout son sens. La direction du parc mise sur la sensibilisation, l’implication des communautés locales et la valorisation du patrimoine immatériel pour développer un modèle de visite respectueux et responsable. Selon DAN GUEU JULES chef secteur du parc des Iles ehotilés « plus de 1200 élèves sont formés chaque année sur les importances de préserver la biodiversité, les impacts nationaux des iles ehotilés et les pollutions des lagunes »
Un appel à la préservation
Ce voyage de presse fut bien plus qu’une excursion : c’était une immersion dans une autre vision du monde, où l’homme cohabite avec la nature, non en maître, mais en gardien. Un équilibre précieux, aujourd’hui menacé par les pressions de l’urbanisation.
Découvrir les îles Ehotilés, devrait-être le devoir de tout ivoirien conscient de l’importance de la biodiversité et son impact sur l’environnement et l’air que nous respirons.
Ce lundi 03 juin 2025, fut un jour de pleurs, de tristesse et désarroi pour les planteurs de Yebouekro. Champs de rizières, d’hévéa, de buttes d’ignames, de légumes se retrouvent sous les eaux.
Suites aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de San Pedro ce weekend du 31 Mai 2025, les fleuves Nero et Brimé sont sortis de leur lit.
C’est le désarroi pour ces planteurs qui n’ont que leurs parcelles de champs pour nourrir leurs familles. Koffi Kouadio, cultivateur regarde, impuissant, sa parcelle d’Hévéa, les plants noyés sous un mètre d’eau brunâtre ; lâche les yeux embués « C’était ma seule source de revenu. Tout est parti. Le fleuve ne respecte plus ses limites. Il vient jusqu’à nos cases »
Les effets du changement climatique se font sentir ici San-Pedro, « Avant, on pouvait prédire les saisons. Aujourd’hui, c’est l’incertitude totale. Il pleut quand il ne faut pas, il ne pleut plus quand on sème », explique Mme Ayé Louise, veuve et mère de cinq enfants, dont la rizière a été ravagée.
À San Pedro, ce sont des centaines de familles paysannes qui vivent dans la détresse silencieuse. Leurs histoires ne font pas la une des journaux, mais elles racontent une tragédie écologique et humaine. Un désastre lent, sans fracas, mais qui détruit des vies à chaque saison des pluies.
A Noté que ces planteurs ne sont pas loin de sourire maintenant car dans une note signée du 25 avril 2025, la société d’Exploitation et de développement aéroportuaire aéronautique et Météorologique SODEXAM avait annoncé que cette saison pluvieuse s’étendra au mois de juillet.
Du 19 au 23 mai 2025, les journalistes membres de l’observatoire des professionnels et medias pour le cacao durable ont été outillés sur l’observation indépendante
Durant 5 jours ; les journalistes de la presse en ligne, audiovisuelle et radio ont été formé sur les techniques de collectes de données dans le cadre des missions d’observation indépendante. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet NDICI AFRICA – Renforcement de la société civile pour la durabilité et la bonne gouvernance de la filière cacao, cofinancé par l’Union européenne.———————–
A l’ouverture, lundi 19 Mai, Thonon Zakarie coordonnateur du programme à l’Ong Solidaridad a situé la quintessence de former les journalistes dans le cadre de ce projet : « les journalistes ont besoin de comprendre les questions de durabilité et de gouvernance dans la chaine de valeur Cacao afin de traiter avec efficacité les traités ces sujets dits sensibles »
Le rôle du journaliste est d’ « alerter, informer, de mettre le point sur les dysfonctionnements dans la chaine de valeur et aussi de mettre en valeur les actions du gouvernement en faveur des producteurs et des entreprises. » D’où la nécessité de les former a renchérit Thonon Zacharie.
Cette formation résulte d’un partenariat entre plusieurs organisations de la société civile réunies au sein d’un consortium composé d’Inades-Formation Côte d’Ivoire, d’IDEF, de Solidaridad West Africa, d’INKOTA et de Fern. Elle a pour objectif de renforcer la synergie entre les médias et les observateurs indépendants, dans une démarche de veille citoyenne partagée.
Les journalistes bénéficiaires sont membres de l’Observatoire des Médias Africains pour le Cacao Durable (OMACD), un réseau engagé dans la couverture des problématiques agricoles, environnementales et sociales liées à la durabilité du cacao.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte marqué par l’entrée en vigueur le 31 décembre 2025 du Règlement de l’Union européenne contre la déforestation importée (RDUE) et de la norme africaine sur le cacao durable (ARS 1000), deux cadres qui imposent de nouvelles obligations aux pays producteurs. Dans ce contexte, l’implication active des médias apparaît comme un levier stratégique pour soutenir les transformations indispensables à une filière cacao plus durable.
Ces dernières décennies ont été marquées par un afflux important de population vers Korhogo chef-lieu de la région de la savane, attirée par les opportunités économiques liées au commerce, à l’agriculture et l’artisanat. Cette croissance démographique s’accompagne d’une expansion spatiale de la ville, qui engloutit progressivement les terres agricoles et les espaces naturels environnants.
Avec une population de 45 250 habitants en 1975, la ville de Korhogo a atteint 440 926 habitants selon le Recensement General de population par habitant (RGPH) 2021. Le niveau d’urbanisation de la ville est passée de 7% en 1960 à 35 % en 2020, de 10 quartiers dans les années 2000, la ville de Korhogo seule compte 68 quartiers.
Ph / R.A : Une vue d’ensemble depuis le cimetière de Kassirimé extension
Ici, nous sommes au premier village situé à 3 kilomètres de la ville principale Korhogo chef-lieu de la savane est devenu un autre quartier tant l’urbanisation a fait sa pleine entrée.
R.A : l’entrée du village de Kassirimé qui subit les intemperies
RA : terrains nus prêts à construire dans le quartier de kassirimé
Les conséquences de la déforestation sont énormes , entre autres les glissements de terrains ; l’erosion, la sèchéresse
R.A conséquences de la déforestation
Des forêts classées comme des solutions pour lutter contre la déforestation et les changements climatiques et aussi la sauvegarde de la tradition Pour lutter contre la deforestation , les autorités de la ville ont créé des forets urbaines appelés forêts sacrées qui y interdisent toute action urbaine
R.A : la forêt sacrée de kassirimé
NB ; les forêts sacrées sont interdites aux femmes, cette image a été prise sur une pente à 500 mètres de la clôture
Aussi les habitants du village de Kassirimé devenu une presqu’ville n’ont pas refoulé l’agriculture qui autrefois était leur seule source de revenu, chaque cour a une sorte de jardin ou un petit champ pour cultiver les céréales et autres.
RA/ un champ de Maîs situé au quartier kassirimé a l’extreme Est de la ville de Korogho
RA/ une riziculture au bord d’un bafond en plein ville dans le quartier de Natio
« ce projet de reportage photojournalisme est réalisé dans le cadre de Green African Idea Lab issu de African Union Media Fellowship, et financé par l’Union Africaine et GIz »
L’agriculture moderne, bien que nécessaire pour nourrir une population mondiale croissante, est souvent accusée de contribuer à la dégradation de l’environnement. Pour pallier ces impacts, de nombreuses initiatives visent à rendre les pratiques agricoles plus respectueuses de l’écosystème, en favorisant un équilibre entre production et préservation des ressources naturelles.
L’une des principales approches consiste à limiter l’utilisation de produits chimiques, tels que les pesticides et les engrais de synthèse. Ces substances, bien qu’efficaces à court terme, ont des effets négatifs sur la biodiversité et la qualité des sols. L’agriculture biologique et l’agroécologie proposent des alternatives basées sur l’utilisation de compost, de fertilisants naturels, et sur le recours à des techniques comme la rotation des cultures. Ces méthodes préservent les sols et réduisent la pollution des eaux.
Par ailleurs, la diversification des cultures permet de limiter les risques liés aux monocultures, notamment les maladies ou l’appauvrissement des sols. Intégrer des arbres dans les exploitations agricoles, une pratique appelée agroforesterie, aide également à stabiliser les sols, améliorer la qualité de l’air et offrir des habitats à de nombreuses espèces. Cette coexistence entre cultures et écosystèmes naturels favorise une agriculture plus résiliente.
Une gestion raisonnée de l’eau est aussi cruciale. Avec les défis climatiques actuels, il est impératif d’optimiser l’irrigation. Des technologies comme l’irrigation goutte-à-goutte ou la collecte de l’eau de pluie permettent de réduire le gaspillage et d’assurer un approvisionnement régulier en eau, même en période de sécheresse.
Enfin, la lutte contre les nuisibles s’oriente de plus en plus vers des solutions naturelles. L’introduction de prédateurs naturels ou l’utilisation de plantes répulsives réduisent le recours aux pesticides. Ces pratiques protègent les pollinisateurs, essentiels à la reproduction de nombreuses cultures, tout en maintenant un équilibre écologique.
En intégrant ces solutions, l’agriculture peut non seulement répondre aux besoins alimentaires mais aussi contribuer à la préservation de l’environnement. Le respect des sols, de l’eau et de la biodiversité garantit une production durable, essentielle pour les générations futures.
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