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GREEN AFRICAN IDEA LAB :  De jeunes Africains s’unissent pour relever les défis environnementaux,

Depuis le  12 et ce jusqu’ au  16 octobre 2024 se tient en vidéo conférence une formation des jeunes journalistes africains de  six pays francophones à savoir la Cote d’Ivoire, le Mali, la Tunisie, le Bénin, le Niger,  et le Maroc , sur le changement climatique et l’environnement à travers le projet  «  Green African Idea Lab » ;    Cette initiative novatrice, lancée en 2024 dans le cadre de l’African Union Media Fellowship (AUMF) soutenue par l’Union Africaine(UA) et le Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit(GIZ) , vise à mobiliser les jeunes talents africains autour des enjeux environnementaux et climatiques.

Ouvrant la session de formation Khaled Selman expert en environnement, a abordé le thème sur la base scientifique du changement climatique en relevant les facteurs naturels, humains, les impacts des activités humaines sur l’écosystème, l’atmosphère et comment les gaz à effets de serres sont concentrés dans l’atmosphère à cause des activités humaines et les activités industrielles depuis l’ère   de la révolution industrielle.

 Il a par la suite souligné les conséquences  de ces activités humaines sur le climat à  savoir la perturbation des systèmes de production alimentaire, entrainant ainsi l’insécurité alimentaire et la malnutrition, et aussi le dérèglement climatique par les inondations fréquentes. A l’en croire, les impacts du changement climatique varient d’une région à l’autre, mais l’Afrique, avec ses défis uniques, est particulièrement touchée.

 Pour L’expert en Environnement, une connaissance approfondie sur la base scientifique permettra aux journalistes de s’approprier les thématiques liées à l’environnement et le changement climatique.

« Le projet GREEN African Idea lab (GAIL)  représente  pour moi une initiative stratégique visant à stimuler  l’innovation et la créativité dans le domaine de la narration  numérique axée sur l’environnement et le climat .il s’agit d’une plateforme collaborative où  on en courage la synergie entre les professionnels aux compétences  diverses ( journalistes, créateurs de contenus , designers) pour  créer des récits puissants et visuels tout en exploitants les nouvelles technologies comme les arts visuels » a indiqué  RIM KHALIFA à l’ouverture de la première session de formation

Par ailleurs, comme attentes des participants à l’issu des ces formations qui prendront fin le 16 octobre prochain,  le chef projet espère qu’ils apportent une perspective unique, un engagement sincère pour la cause environnementale une capacité à innover à travers des récits visuels, Car pour elle ,  l’objectif est de favoriser une change riche d’idées  et de compétences , créant ainsi une cohorte soudée créative à  avoir un impact tangible sur les enjeux écologiques et climatiques du continent.

 le Green African Idea Lab  (GAIL)  offre une plateforme unique pour développer des projets créatifs et innovants en matière d’environnement. À travers des formations intensives en photographie environnementale et en création audiovisuelle, les participants apprennent à raconter des histoires inspirantes et à sensibiliser le grand public aux défis environnementaux auxquels fait face le continent africain.

Randohle ABONZAN

AUMF #green_african_idea_lab #agenda2063 #AfricanUnion

Le Compostage : Transformer les Déchets Agricoles en Or pour la Terre

Le compostage, souvent décrit comme un processus naturel et écologique, est une méthode ancienne mais toujours aussi pertinente, notamment dans le domaine agricole. Il permet aux agriculteurs de valoriser les déchets organiques en les transformant en un amendement fertile pour la terre. Contrairement aux engrais chimiques, qui peuvent appauvrir les sols à long terme, le compostage nourrit les terres de manière durable, favorisant ainsi une agriculture respectueuse de l’environnement.

Le processus de compostage consiste à accumuler des résidus végétaux tels que des feuilles, des tiges, des épluchures ou des déchets de récoltes, en les laissant se décomposer sous l’effet des micro-organismes. Cette décomposition transforme les déchets en un humus riche, également appelé compost, qui constitue un fertilisant naturel. Ce dernier enrichit le sol en nutriments essentiels (azote, phosphore, potassium), améliore la structure du sol et favorise la rétention d’eau, ce qui est particulièrement utile dans les zones sujettes à la sécheresse.

Pourquoi le compostage est-il si avantageux pour l’agriculture ?

L’un des principaux atouts du compost est qu’il est une solution durable à la gestion des déchets organiques tout en offrant un produit final très bénéfique pour l’agriculture. En plus de réduire les coûts liés à l’achat d’engrais chimiques, qui peuvent être coûteux pour les petits agriculteurs, le compostage permet d’éviter la pollution des sols et des nappes phréatiques causée par l’utilisation excessive d’engrais de synthèse.

Réduction des déchets et de la pollution Dans un contexte agricole, où les résidus de culture représentent une part importante des déchets, le compostage est une solution idéale pour éviter de les brûler ou de les jeter. En effet, la combustion de ces déchets génère des émissions de CO2, tandis que leur décomposition en décharge produit du méthane, un puissant gaz à effet de serre. En recyclant ces déchets grâce au compostage, les agriculteurs contribuent non seulement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre mais aussi à la lutte contre le réchauffement climatique.

Amélioration de la qualité du sol Le compost joue également un rôle crucial dans la préservation et l’amélioration de la qualité des sols agricoles. Il favorise l’activité microbienne dans le sol, essentielle à la bonne santé des plantes, en créant un environnement propice à la prolifération des micro-organismes bénéfiques. Ces micro-organismes aident à décomposer les matières organiques présentes dans le sol, libérant ainsi les nutriments indispensables à la croissance des plantes.

En ajoutant du compost à la terre, les agriculteurs augmentent aussi la teneur en matière organique, ce qui améliore la capacité du sol à retenir l’eau. Cela est particulièrement avantageux dans les régions arides, où la gestion de l’eau est cruciale pour la production agricole. Le compost renforce donc la résilience des cultures face aux changements climatiques, en protégeant le sol contre l’érosion et en maintenant son humidité.

Vers une agriculture plus écologique et rentable

En plus d’être un choix écologique, le compostage est aussi un levier économique pour les agriculteurs. En réduisant leur dépendance aux intrants chimiques, ils diminuent leurs coûts de production et augmentent ainsi leur rentabilité. De plus, la demande croissante pour des produits agricoles issus de méthodes durables encourage les agriculteurs à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement, telles que le compostage, afin de répondre aux attentes des consommateurs.

L’agriculture biologique, par exemple, repose en grande partie sur l’utilisation d’amendements naturels comme le compost pour nourrir les plantes. Les agriculteurs qui pratiquent le compostage peuvent ainsi valoriser leurs produits en se positionnant sur des marchés plus exigeants, qui prônent une agriculture sans pesticides ni produits chimiques.

Un rôle social et environnemental Outre les avantages pour les agriculteurs eux-mêmes, le compostage joue également un rôle social et environnemental crucial. Il permet de sensibiliser les populations locales à la gestion durable des ressources et à la réduction des déchets. Les agriculteurs qui adoptent cette méthode peuvent également partager leurs connaissances et former leurs communautés, contribuant ainsi à la diffusion de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.

Conclusion

Le compostage est une solution simple, économique et écologique pour valoriser les déchets organiques dans le secteur agricole. En améliorant la qualité des sols, en réduisant la pollution et en favorisant la biodiversité, il constitue une véritable ressource pour les agriculteurs. Adopter le compostage, c’est choisir une agriculture durable et résiliente, capable de répondre aux défis environnementaux et économiques de notre époque.

𝗟𝗲𝘀 𝗠𝘂𝗿𝗺𝘂𝗿𝗲𝘀 𝗱𝘂 𝗙𝗹𝗲𝘂𝘃𝗲

Adama avait toujours cru que sa vie suivrait une trajectoire tracée d’avance. Fils d’un pêcheur, il avait passé son enfance au bord du fleuve, admirant son père qui lançait les filets à l’aube, tandis que l’eau calme reflétait les premiers rayons du soleil. C’était une vie simple, faite de routines et de labeur. Mais au fond de lui, Adama ressentait une lourdeur qu’il ne pouvait expliquer. Il voyait les rêves de son père se noyer dans le fleuve, les mêmes filets revenant à la surface, chaque jour un peu plus vides.

Un jour, en ramassant les poissons au crépuscule, il aperçut un vieil homme au bord de l’eau, un étranger aux vêtements usés. Ce dernier s’adressa à lui : « Je vois dans tes yeux que tu cherches autre chose. Ce fleuve te parle, mais tu n’écoutes pas. » Adama, perplexe, ne répondit pas. L’homme disparut avant qu’il ne puisse lui poser des questions.

Les jours suivants, ces mots résonnaient dans l’esprit d’Adama. Le fleuve, qui avait toujours été un simple compagnon de travail, semblait maintenant différent. Il écoutait attentivement les bruits de l’eau, les courants, et c’est là qu’il réalisa. Ce n’était pas seulement un cours d’eau, mais un passage vers autre chose. Ce jour-là, au lieu de jeter les filets comme d’habitude, il suivit le courant, remontant la rive jusqu’à atteindre un village éloigné.

Dans ce village, il découvrit des jeunes de son âge, apprenant à lire et à écrire sous l’arbre d’un sage ancien. Fasciné, Adama s’assit parmi eux. Il se rendit compte que toute sa vie, il avait cru que son destin était scellé à celui de son père, mais il y avait un monde entier à découvrir, des connaissances à acquérir. Chaque jour qu’il passait à apprendre, c’était comme si une partie de son esprit s’éveillait, brisant les chaînes invisibles qui l’avaient retenu si longtemps.

Quelques mois plus tard, il retourna voir son père. Avec une voix tremblante, il lui raconta tout ce qu’il avait appris. Son père, d’abord furieux que son fils abandonne la pêche, finit par céder. « Fais ce que ton cœur te dicte, mais souviens-toi, le fleuve ne t’abandonnera jamais. Il t’a guidé jusqu’ici, il te guidera encore. »

Adama comprit alors que le fleuve, tout comme la vie, était un guide silencieux. L’important était d’écouter, de suivre ses propres courants, même lorsque les autres ne les comprenaient pas.

Dr Jean philippe AGOUSSI

La Terre ne Trahit Jamais : Une Leçon de Résilience et de Respect pour l’Agriculture Durable

Depuis des siècles, l’adage « La terre ne trahit jamais » résonne dans les campagnes et chez les agriculteurs, illustrant une profonde vérité sur la relation entre l’homme et la nature. Derrière cette maxime se cache un message fort : la terre, lorsqu’elle est bien entretenue, nourrie et respectée, récompense toujours ceux qui en prennent soin. Dans le contexte actuel où l’agriculture est confrontée à de nombreux défis, ce principe prend toute son importance. La terre, à l’instar d’un partenaire fidèle, continue de produire, d’offrir ses ressources et de nourrir les populations, à condition que nous adoptions des pratiques durables et respectueuses de l’environnement.

Le Respect de la Terre : Un Engagement pour l’Avenir

L’agriculture intensive, marquée par l’usage excessif de produits chimiques et la surexploitation des terres, a montré ses limites. L’épuisement des sols, la perte de biodiversité, et les impacts négatifs sur l’environnement sont autant de signes qui nous rappellent que la terre, si elle est maltraitée, finit par s’épuiser. Cependant, en adoptant des pratiques agricoles durables, nous pouvons inverser cette tendance et garantir une productivité à long terme.

Les techniques telles que l’agroforesterie, la rotation des cultures, l’agriculture biologique, et la conservation des sols illustrent parfaitement cette philosophie. Elles permettent de préserver la fertilité des sols, de maintenir l’équilibre des écosystèmes, et de s’assurer que la terre continue à offrir ses fruits année après année.

La Terre comme Source de Vie et de Résilience

Dans de nombreuses communautés rurales à travers le monde, la terre est perçue non seulement comme un moyen de subsistance, mais aussi comme une source de vie et d’identité culturelle. Les agriculteurs qui respectent la terre et adoptent une approche plus écologique bénéficient d’une résilience accrue face aux aléas climatiques. En pratiquant des méthodes comme le compostage, la permaculture, et l’utilisation de semences locales adaptées au climat, ils réduisent leur dépendance aux intrants externes et renforcent leur autonomie alimentaire.

C’est également cette résilience qui est mise en avant dans des régions touchées par des phénomènes climatiques extrêmes. Par exemple, les agriculteurs qui appliquent des techniques de conservation de l’eau et de gestion durable des terres sont mieux préparés pour faire face à la sécheresse ou aux inondations. En retour, la terre les soutient en leur fournissant des récoltes abondantes, même dans des conditions difficiles.

L’Agriculture Régénérative : Un Nouveau Pacte avec la Terre

L’agriculture régénérative est l’une des approches les plus prometteuses pour renouveler notre relation avec la terre. Contrairement à l’agriculture conventionnelle, qui vise principalement à maximiser la production, l’agriculture régénérative cherche à améliorer la santé des sols, à augmenter la biodiversité et à renforcer les cycles naturels. Ce modèle s’appuie sur l’idée que la terre est un être vivant, capable de se régénérer si on lui en donne les moyens.

Les agriculteurs pratiquant l’agriculture régénérative observent une augmentation de la fertilité des sols, une meilleure rétention de l’eau et une plus grande résistance aux maladies et aux parasites. En rétablissant ce lien harmonieux avec la terre, ils contribuent à créer des systèmes alimentaires plus durables et résilients.

Une Responsabilité Collective

« La terre ne trahit jamais » est un rappel constant que nous avons tous une responsabilité dans la manière dont nous traitons la planète. Les consommateurs, en choisissant des produits issus de pratiques durables, les agriculteurs, en mettant en œuvre des méthodes respectueuses de l’environnement, et les gouvernements, en soutenant des politiques agricoles responsables, peuvent tous jouer un rôle crucial dans la préservation des terres.

L’agriculture durable n’est pas qu’une option pour l’avenir, elle est une nécessité. En respectant la terre, en investissant dans sa santé et en prenant des décisions éclairées, nous pouvons garantir que la terre continuera à nourrir les générations futures sans jamais trahir la confiance que nous avons placée en elle.

Conclusion

La sagesse contenue dans l’expression « La terre ne trahit jamais » nous rappelle que notre prospérité, en tant que société, repose sur la manière dont nous traitons notre environnement. Si nous respectons et prenons soin de la terre, elle continuera à nous nourrir et à nous offrir les ressources dont nous avons besoin. Mais cela exige un engagement collectif, une prise de conscience et une volonté de changer nos pratiques pour une agriculture plus respectueuse et durable. Car finalement, la terre est notre plus précieuse alliée.

Agroforesterie : Une Solution Innovante pour une Agriculture Durable et Résiliente

L’agriculture moderne fait face à de nombreux défis, notamment la dégradation des sols, la perte de biodiversité et les effets croissants des changements climatiques. Dans ce contexte, l’agroforesterie se présente comme une solution innovante et durable, permettant de concilier productivité agricole et préservation de l’environnement.

L’agroforesterie est une pratique ancestrale qui consiste à intégrer des arbres au sein des systèmes agricoles, combinant ainsi cultures, élevages et plantations d’arbres sur une même parcelle. Cette approche présente de nombreux avantages environnementaux, sociaux et économiques, en particulier pour les régions vulnérables aux impacts du climat.

Les Avantages de l’Agroforesterie

  1. Amélioration de la Biodiversité : L’introduction des arbres dans les champs permet de diversifier les habitats pour de nombreuses espèces animales et végétales. En effet, les arbres attirent des insectes bénéfiques, des oiseaux, et des micro-organismes essentiels à la santé des sols. La biodiversité accrue contribue à un écosystème plus équilibré et résilient face aux parasites et aux maladies.
  2. Protection des Sols : Les racines profondes des arbres stabilisent les sols, réduisant ainsi l’érosion causée par le vent et les pluies torrentielles. De plus, elles favorisent l’infiltration de l’eau dans le sol, prévenant les risques de sécheresse. Cela permet également de maintenir des sols fertiles, favorisant ainsi une production agricole durable sur le long terme.
  3. Lutte Contre les Changements Climatiques : L’agroforesterie joue un rôle clé dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les arbres capturent le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère et le stockent dans leur biomasse et les sols. En outre, les systèmes agroforestiers contribuent à l’adaptation aux changements climatiques en créant des microclimats qui protègent les cultures des températures extrêmes.
  4. Amélioration des Revenus Agricoles : En combinant la production agricole classique avec des arbres fruitiers ou à bois, l’agroforesterie permet de diversifier les sources de revenus des agriculteurs. Les arbres peuvent produire des fruits, des noix, du bois ou d’autres produits forestiers non ligneux qui offrent un revenu complémentaire, tout en assurant une meilleure sécurité alimentaire.
  5. Restauration des Écosystèmes Dégradés : Dans les zones fortement touchées par la déforestation ou l’agriculture intensive, l’agroforesterie permet de restaurer les écosystèmes en recréant des paysages diversifiés, riches en biodiversité. Cette approche régénère les terres appauvries et améliore la qualité des ressources naturelles.

Un Modèle pour l’Avenir de l’Agriculture

Dans un monde où les pratiques agricoles traditionnelles montrent leurs limites face aux défis environnementaux et climatiques, l’agroforesterie apparaît comme un modèle durable pour l’agriculture de demain. En Afrique, en particulier dans des régions comme la Côte d’Ivoire, où les sols sont fortement exposés à l’érosion et à la déforestation, l’agroforesterie permettrait de concilier productivité agricole et protection des ressources naturelles.

Conclusion

L’agroforesterie est plus qu’une simple technique agricole : elle représente une véritable alliance entre l’agriculture et la nature. En intégrant les arbres dans les systèmes agricoles, les agriculteurs peuvent améliorer la santé de leurs terres, accroître leur résilience face aux aléas climatiques et contribuer à la préservation de la planète. Promouvoir cette pratique est donc essentiel pour garantir un avenir agricole plus vert, plus productif et plus durable.

L’Agriculture Durable : Les Bases pour une Exploitation Écoresponsable

Introduction

Dans un contexte mondial où les défis climatiques et environnementaux se multiplient, l’agriculture durable s’impose comme une nécessité. Loin d’être une simple tendance, elle propose des pratiques agricoles qui permettent d’optimiser les ressources naturelles tout en protégeant l’environnement. Cet article explore les bases de l’agriculture durable et met en lumière des pratiques essentielles telles que la rotation des cultures, l’agriculture biologique, et la conservation des sols, contribuant ainsi à une exploitation plus écoresponsable.

La Rotation des Cultures : Une Clé pour la Santé des Sols

La rotation des cultures est une pratique ancienne mais incontournable pour préserver la fertilité des sols. Cette technique consiste à alterner différentes cultures sur une même parcelle au fil des saisons, afin de ne pas épuiser les ressources du sol. Par exemple, cultiver des légumineuses après des céréales permet d’enrichir le sol en azote, un élément essentiel à la croissance des plantes.

Cette méthode permet non seulement de maintenir l’équilibre des nutriments dans le sol, mais elle aide également à réduire la prolifération des maladies et des ravageurs, limitant ainsi le recours aux pesticides chimiques. Grâce à la rotation des cultures, les sols restent en bonne santé et conservent leur productivité sur le long terme.

L’Agriculture Biologique : Cultiver Sans Produits Chimiques de Synthèse

L’agriculture biologique repose sur l’interdiction de l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques. Elle privilégie les méthodes naturelles pour protéger les cultures et améliorer la fertilité du sol. Par exemple, des produits biologiques comme le compost ou les extraits végétaux peuvent être utilisés pour nourrir les plantes, tandis que des insectes bénéfiques, comme les coccinelles, sont introduits pour combattre les ravageurs.

L’agriculture biologique s’inscrit dans une démarche de respect de la biodiversité et de préservation des écosystèmes. Elle permet de produire des aliments sains tout en limitant les pollutions environnementales. De plus, elle favorise le développement d’un sol plus vivant, riche en micro-organismes, capable de mieux retenir l’eau et les nutriments.

La Conservation des Sols : Protéger et Restaurer les Écosystèmes Agricoles

La conservation des sols est une autre pratique clé de l’agriculture durable. Les techniques telles que le labour minimal, le couvert végétal, et les bandes enherbées aident à protéger le sol contre l’érosion et à améliorer sa structure. Ces méthodes permettent aussi de maintenir l’humidité dans le sol, ce qui est particulièrement bénéfique dans les régions où l’accès à l’eau est limité.

Le labour intensif, pratiqué dans l’agriculture conventionnelle, perturbe la structure du sol et entraîne une perte de matière organique. En revanche, une gestion durable des sols renforce leur capacité à absorber le carbone et favorise une meilleure rétention des nutriments. Cela conduit à des rendements plus stables et durables sur le long terme.

Vers une Agriculture Plus Résiliente

En adoptant les principes de l’agriculture durable, les agriculteurs peuvent non seulement améliorer la productivité de leurs terres, mais aussi contribuer à la lutte contre le changement climatique. Ces pratiques, comme la rotation des cultures, l’agriculture biologique et la conservation des sols, permettent de construire des systèmes agricoles plus résilients et adaptés aux défis environnementaux.

L’agriculture durable est donc une réponse concrète pour concilier production agricole et respect de la nature. En intégrant ces pratiques dans leur quotidien, les agriculteurs deviennent des acteurs essentiels de la préservation de l’environnement, tout en assurant une production alimentaire suffisante et de qualité pour les générations futures.

Conclusion

L’avenir de l’agriculture passe par des méthodes plus respectueuses de l’environnement. La rotation des cultures, l’agriculture biologique et la conservation des sols ne sont que quelques exemples de pratiques simples mais efficaces qui peuvent être adoptées pour créer des exploitations agricoles écoresponsables. Grâce à ces pratiques, il est possible de produire de manière plus durable tout en protégeant notre planète.

KP

FORAVID 2024 : Une Plateforme Clé pour Accélérer le Développement Durable des Villes Africaines

Lors d’une conférence de presse virtuelle tenue le 6 octobre 2024, Brice Delagneau, Commissaire Général du Forum Africain des Villes Durables (FORAVID), a annoncé le lancement de la 4ème édition de cet événement dédié au développement durable des villes africaines. Prévu pour les 9 et 10 octobre 2024 à l’Espace CRRAE UMOA d’Abidjan, le forum réunira des décideurs, des experts, et des responsables territoriaux autour du thème : « Accélérer le développement de l’économie locale dans les collectivités ».

Cette édition mettra particulièrement l’accent sur l’Afrique du Sud, invitée spéciale, qui apportera une perspective précieuse sur la gestion urbaine durable et l’élaboration de politiques environnementales ambitieuses. Depuis sa création en 2019 par l’ONG AMISTAD et l’Agence Afrique Green Side, le FORAVID se positionne comme une plateforme de premier plan pour promouvoir des solutions innovantes face aux défis auxquels les villes africaines sont confrontées.

Lors de son intervention, M. Delagneau a souligné que l’objectif principal du forum est de stimuler le développement local à travers des mécanismes de financement renforcés et des partenariats public-privé. Il a également insisté sur la nécessité de valoriser les secteurs économiques clés pour permettre aux collectivités de mieux s’adapter aux exigences du développement durable.

Le FORAVID 2024 proposera un programme varié incluant des ateliers, des panels et des sessions plénières. Des sujets comme la transformation numérique, les énergies renouvelables, ou encore l’économie circulaire seront abordés. L’un des moments forts sera la cérémonie des FORAVID Awards, qui récompensera 35 acteurs pour leurs contributions remarquables au développement durable des villes africaines.

Au-delà des récompenses, ce forum sera une opportunité unique de réseautage, avec plus de 30 % des participants issus des collectivités locales et du secteur privé. Il servira de plateforme de collaboration entre les entreprises, les institutions financières et les responsables locaux, dans le but de créer un écosystème propice à l’innovation urbaine.

Kouassi Dipa

Cacao et Café : Le Ministre Adjoumani Kouassi Annonce les Prix pour la Campagne 2024-2025

Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Adjoumani Kouassi, a officiellement dévoilé les nouveaux prix des produits phares de l’économie ivoirienne, à savoir le cacao et le café, pour la campagne 2024-2025. Cette annonce, très attendue par les acteurs des filières agricoles, fixe le prix du kilogramme de cacao à 1 800 Francs CFA et celui du café à 1 500 Francs CFA.

Cette décision s’inscrit dans une dynamique visant à soutenir les producteurs ivoiriens dans un contexte de fluctuations des marchés internationaux. En effet, le cacao et le café représentent des secteurs vitaux pour l’économie de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, et acteur majeur sur le marché du café.

Soutenir les Producteurs et Promouvoir la Durabilité

Avec un prix de 1 800 Francs CFA par kilogramme de cacao, cette nouvelle grille tarifaire offre une légère amélioration par rapport aux précédentes campagnes, renforçant ainsi les revenus des producteurs. Le gouvernement ivoirien, à travers cette initiative, cherche à maintenir un équilibre entre les défis du marché mondial et la nécessité d’assurer une rémunération juste et équitable pour les agriculteurs locaux.

Quant au café, fixé à 1 500 Francs CFA par kilogramme, ce tarif témoigne de la volonté des autorités d’encourager la revitalisation de cette filière, souvent perçue comme secondaire face au cacao. Toutefois, le café ivoirien, reconnu pour sa qualité, dispose d’un potentiel considérable sur les marchés internationaux.

Une Annonce Accueillie avec Satisfaction

Cette annonce a été bien accueillie par les organisations de producteurs et les coopératives agricoles, qui y voient une mesure encourageante pour maintenir la compétitivité de la Côte d’Ivoire sur le marché mondial tout en améliorant les conditions de vie des producteurs.

Le ministre Adjoumani Kouassi a réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir les secteurs du cacao et du café à travers des initiatives de développement durable et de lutte contre la pauvreté. Il a également souligné l’importance de maintenir la qualité des produits ivoiriens afin de répondre aux exigences croissantes des consommateurs internationaux en matière de traçabilité et de durabilité.

Perspectives pour l’Avenir

Avec ces nouveaux prix, la campagne 2024-2025 s’annonce prometteuse pour les acteurs de ces deux filières. Le gouvernement ivoirien entend poursuivre ses efforts pour renforcer la résilience du secteur agricole face aux aléas climatiques et aux fluctuations du marché mondial, tout en favorisant une production durable et respectueuse de l’environnement.

Ce soutien appuyé aux producteurs permet de positionner la Côte d’Ivoire non seulement comme un leader mondial en termes de production, mais également comme un modèle de gouvernance et d’innovation dans les secteurs agricoles du cacao et du café.

Kouassi DIPA

Création de l’AFAD-CI : Une Nouvelle Force au Service de l’Agriculture Durable et des Femmes en Côte d’Ivoire

Le samedi 28 septembre 2024 marque une date clé pour l’avenir de l’agriculture en Côte d’Ivoire avec la naissance de l’Association des Femmes Agricultrices pour le Développement Durable en Côte d’Ivoire (AFAD-CI), une branche de l’Association Nationale des Organisations Professionnelles de Côte d’Ivoire (ANOPACI). Cet événement, qui s’est déroulé à Cocody, a permis de formaliser l’engagement des femmes dans l’agriculture et leur contribution croissante à l’économie ivoirienne.

À la tête de cette nouvelle association, Mme NOUVEL-YAO N’Dri Noël, un véritable pilier du secteur agricole et des ressources animales en Côte d’Ivoire, a été élue présidente. Femme charismatique et dynamique, elle incarne une génération de leaders déterminés à propulser l’agriculture vers une transition durable et inclusive. Le bureau exécutif de l’AFAD-CI est composé de figures influentes du secteur, dont Mme KALOU Djè Bi, Présidente du Conseil d’Administration de l’interprofession oignon, qui occupe le poste de 2e vice-présidente, et Mme GBAKAYORO Lucie, Présidente de la Fédération des femmes du secteur vivrier, nommée 3e vice-présidente. Leur expertise et leur engagement témoignent de la diversité et de la complémentarité des profils réunis au sein de l’association.

Parmi les autres membres du bureau, Dr KAMARA Laurence, médecin et Présidente de la SCOOPS Woyooban de Fronan, assume les fonctions de Secrétaire Générale, tandis que Mme Solange GNAMIEN, responsable d’une coopérative, prend la charge de la trésorerie. Leur collaboration vise à renforcer les capacités des femmes agricultrices à travers des initiatives innovantes, en leur offrant un cadre propice à l’autonomisation et à l’amélioration des conditions de vie dans les zones rurales.

L’appui du Président de l’ANOPACI, Pr N’ZI Eugène, présent lors de l’événement, met en lumière l’importance de cette initiative pour l’ensemble du secteur agricole ivoirien. L’association ambitionne de devenir un levier incontournable pour la promotion de pratiques agricoles durables, la transformation des chaînes de valeur et l’accès aux financements, notamment grâce à la collaboration avec des partenaires tels que l’Imaad, une structure financière qui soutient les agripreneurs, représentée par une de ses responsables au teint clair.

En rassemblant des figures emblématiques et influentes du secteur, l’AFAD-CI se positionne comme une force motrice pour le développement agricole et l’autonomisation des femmes, avec une vision axée sur la durabilité, l’innovation et la résilience des filières agricoles en Côte d’Ivoire.

Koussi Dipa

AGROTV

Secteur des ressources animales et halieutiques : le Mirah fait le point sur le processus de structuration des filières

Le 18 septembre 2024, s’est tenue une conférence de presse menée par Monsieur Yves TOTO, Directeur des Organisations Professionnelles et de l’Appui au Financement (DOPAF), pour faire un point détaillé sur l’avancée de la structuration des filières animales et halieutiques en Côte d’Ivoire.

Un engagement fort du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH) Dès sa nomination, Monsieur Sidi TOURÉ, Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, a souligné l’importance de structurer les filières à travers la création des Organisations Interprofessionnelles Agricoles (OIA). Ces organisations, regroupant les acteurs de chaque maillon de la chaîne (production, transformation et commercialisation), ont pour vocation de protéger les filières locales, de promouvoir leurs intérêts auprès des institutions nationales et internationales, et de contribuer à la régulation des prix.

Une structuration progressive des filières stratégiques À ce jour, sept filières stratégiques ont été identifiées par le MIRAH, et six d’entre elles ont déjà entamé leur structuration à travers la création d’interprofessions crédibles. Il s’agit de l’aviculture, l’aquaculture, la pêche, la porciculture, ainsi que les filières des ruminants (gros ruminants, petits ruminants et lait).

Des résultats concrets depuis 2023 Depuis mai 2023, six Assemblées Générales Constitutives ont eu lieu et ont permis la mise en conformité de plusieurs OIA. Parmi elles :

  • INTERAQUA pour l’aquaculture, présidée par Monsieur Salif SAWADOGO ;
  • INTERPORCI pour la filière porcine, présidée par Monsieur YACE Charles Emmanuel ;
  • INTERPECHE pour la pêche, dirigée par Monsieur KASSOGUE Daouda dit Moumouni ;
  • INTERLAIT, filière lait, sous la présidence de Monsieur KOUADIO Bernardin ;
  • OIA GRCI, pour les gros ruminants, présidée par Monsieur SAWADOGO Issaka ;
  • INTERPRu, pour les petits ruminants, dirigée par le Général Gaoussou SOUMAHORO.

Ces filières en cours de structuration s’ajoutent à IPRAVI (filière avicole), déjà reconnue par décret depuis 2017, et présidée par Monsieur Sylvain GOTTA.

Les défis à venir Bien que les six nouvelles OIA soient en bonne voie de structuration, elles doivent encore obtenir leur reconnaissance officielle. Le processus est en cours, avec l’appui du MIRAH à travers la DOPAF, qui accompagne les acteurs dans la constitution de leurs dossiers, conformément aux dispositions réglementaires.

Monsieur Yves TOTO a conclu en remerciant chaleureusement les acteurs des filières pour leur patience et leur engagement constant. Il a réaffirmé que le Ministère reste à leur disposition pour les accompagner vers une structuration solide du secteur des ressources animales et halieutiques, en vue d’assurer la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire.

Kouassi DIPA

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