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Marché carbone et cacao : la Côte d’Ivoire face à une opportunité climatique et agricole majeure

« La Côte d’Ivoire dispose d’environ six millions d’hectares éligibles. C’est une opportunité unique pour développer des projets carbone capables de générer des revenus tout en restaurant durablement les paysages forestiers »

Manque de liquidité pour l’achat des fèves de Cacao pour la campagne 2025-2026, les producteurs et la PICD Plaident  pour une banque agricole

À l’issue d’une conférence de presse organisée le 4 décembre à Yamoussoukro, plusieurs responsables de coopératives cacaoyères ont exprimé leur désarroi face  aux  blocages persistants dans la commercialisation du cacao, malgré la satisfaction exprimée à l’annonce du prix bord champ fixé cette année à 2 800 FCFA le kilo.

Une joie de courte durée. Des délais anormalement longs qui paralysent la filière

Les coopératives pointent du doigt les délais excessifs à toutes les étapes : émission et validation des connaissements, déchargement au port, encaissement des chèques, puis retrait des fonds en banque.

Selon le PCA de la coopérative CAPRISSA situé dans l’indenié djuablin
« Pour incorporer et valider un connaissement, nous avons immobilisé une remorque pendant près d’une semaine. Et au port, le déchargement peut prendre des jours, voire des semaines. Ensuite, récupérer l’argent à la banque peut prendre cinq jours à une semaine. »Ces lenteurs provoquent une situation financière critique.

Pres de 1MILLIARD 102 MILLIONS DE FCFA ne sont encore pas encore payés aux producteurs


« Nous sommes à près d’un milliard 102 millions de dépôts-vente que nous n’arrivons pas à payer tout simplement parce que tout est bloqué », a-t-il révélé.

Les magasins sont saturés du central aux sections, créant un problème de stockage aigu. Et ce retard de paiement a un impact direct sur les planteurs.


« Les producteurs ont des urgences. Ils préfèrent brader leurs produits que d’attendre le dépôt de vente, ce qui les pousse vers les acheteurs véreux », regrette Mr KOUADIO KOUAKOU LAURENT

Un appel fort au gouvernement et au Conseil du Café-Cacao

Les acteurs de la filière demandent un engagement plus fort des autorités pour débloquer la situation.
« Nous interpellons les décideurs à nous aider à rendre plus fluide le processus de déchargement du cacao au port et à accompagner les coopératives, surtout pour faciliter l’obtention des prêts bancaires », a insisté YAPO SEKA PCA de la coopérative GEDEON d’Affery il a par la suite proposé que  le CCC joue un rôle de garant pour soutenir les coopératives sérieuses dans l’accès au crédit.

Vers la création d’une banque agricole ?

Les responsables estiment que l’un des leviers essentiels serait la création d’une banque agricole dédiée, adaptée aux réalités du secteur.


« Oui, c’est vrai qu’on a fait des échecs avant, mais on peut toujours reprendre. Tant qu’on va rester là, les producteurs seront la proie des acheteurs véreux. Il faut que nous ayons une banque à nous-mêmes, adaptée à nos réalités », a plaidé un intervenant.

Pour lui, les producteurs remboursent déjà leurs crédits auprès des exportateurs ou des sociétés de camions ; il est donc incompréhensible que l’accès aux banques classiques soit si difficile.
Il appelle enfin le Conseil du Café-Cacao à être attentif à leurs préoccupations et à envisager des mécanismes de financement innovants :
« Il suffit de prévoir des lignes de prélèvement pour financer la création de cette banque et ça va nous faire du bien. » a renchérit YAPO SEKA PCA de la coopérative GEDEON d’Affery

Une filière sous pression qui attend des mesures fortes

Les responsables des coopératives concluent en exhortant le gouvernement et le ministère de tutelle à débloquer urgemment la situation pour permettre aux producteurs de recevoir rapidement leurs paiements et de poursuivre leurs activités dans de meilleures conditions.

                                                                  RANDOHLE. A

Côte d’Ivoire / Campagne cacao 2025-2026 : la Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable alerte sur de graves dysfonctionnements et exhorte les autorités à adopter des mesures fortes pour une campagne plus transparente et plus efficace

Deux mois après le lancement de la grande campagne 2025-2026, la Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable (PICD) tire la sonnette d’alarme.

Réunis du 3 au 4 Décembre 2025 à Yamoussoukro, au cours d’un atelier d’évaluation à mi-parcours de la   Campagne principale de  cacao 2025-2026, qui a lieu  à l’issue d’une vaste consultation auprès de ses 9 délégations régionales, la Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable (PICD)  met en lumière une série de dysfonctionnements qui fragilisent les producteurs et perturbent l’ensemble de la chaîne de commercialisation du cacao,

Ces blocages sont de plusieurs niveaux, entre autres, la lenteur de la validation des connaissements qui occasionne des surcouts liées à la location des véhicules, le manque de financement des organisations professionnels Agricoles (OPA) qui entraine le refus des producteurs  au système dépôt vente.

La PICD dénonce en outre des « réfactions abusives » pratiquées par des acheteurs véreux. Ces derniers émettent des reçus officiels tout en retenant illégalement entre 3 et 5 kg par sac et  le prix effectivement versé aux producteurs passe sous la barre fixée à 2 800 FCFA/kg pour la campagne en cours.

L’appel de la Plateforme Ivoirienne pour le Cacao durable

Pour sortir de cette impasse, la Plateforme Ivoirienne pour le Cacao Durable appelle le Conseil Café-Cacao à prendre des mesures d’urgence à savoir la  fluidification des déchargements, contrôle strict des prix et des pesées, renforcement des qualiticiens et facilité d’accès au crédit pour les coopératives.

Pour le moyen et long terme
« Elle recommande également un cadre de concertation entre acteurs, une accélération de la lutte contre le swollen shoot, l’entretien des pistes rurales et une meilleure valorisation des coopératives. »

Un appel à la responsabilité collective

La PICD réaffirme son engagement aux côtés du gouvernement et des acteurs de la filière pour garantir un revenu décent aux producteurs.
« Les producteurs de cacao sont les piliers de la richesse de la Côte d’Ivoire », rappelle la plateforme, exhortant les autorités à adopter des mesures fortes pour une campagne plus transparente et plus efficace.

A noté que cet atelier s’inscrit le cadre du projet « Renforcement de la société civile pour la durabilité et la bonne gouvernance de la filière cacao en Côte d’Ivoire », cofinancé par l’Union Européenne, et Porté par un consortium d’organisations composé d’INADES-Formation Côte d’Ivoire, IDEF, Solidaridad West Africa, INKOTA Netzwerk et FERN, ce projet vise à structurer un réseau solide d’acteurs engagés pour un cacao durable, équitable et respectueux des droits humains.

                                                                                                        Randohle.A

Interview avec Éric Konan, Coordonnateur du Projet Paiement des Réductions d’Émissions (PRE) « Le projet PRE a déjà réduit 20 millions de tonnes de CO2 »

Dans le cadre de la transition écologique et de la lutte contre le changement climatique, la Côte d’Ivoire a mis en œuvre le Projet Paiement des Réductions d’Émissions (PRE). Ce projet pilote, inscrit dans le mécanisme international REDD+, permet de réduire les émissions de CO2, de protéger les forêts et de récompenser les communautés locales.

Pour en comprendre les enjeux, nous avons rencontré Éric Konan, coordonnateur du projet PRE.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Éric Konan (EK) : Bonjour, je suis Éric Konan, ingénieur des Eaux et Forêts et coordonnateur du Projet Paiement des Réductions d’Émissions (PRE). Ce projet s’inscrit dans la phase de paiement basé sur les résultats du mécanisme REDD+.

Qu’est-ce que le projet PRE et quelle est sa durée ?

EK : Le PRE vise à réduire la déforestation et la dégradation des forêts, à valoriser les réductions d’émissions de CO2 sur les marchés du carbone et à redistribuer les revenus issus de la vente des crédits carbone aux bénéficiaires.
La première phase a démarré en 2020 pour une durée de cinq ans, suite à la signature d’un contrat entre la Côte d’Ivoire et le Fonds carbone de la Banque mondiale.

Quelles sont les zones concernées par ce projet ?

EK : Le projet couvre cinq régions administratives autour du parc national de Taï : Cavally, Guémon, Nawa, San-Pédro et Gbokle.

Quels sont les objectifs prioritaires ?

EK : Les priorités sont claires : réduire les émissions de gaz à effet de serre, augmenter la séquestration de carbone à travers le reboisement et l’agroforesterie, et redistribuer les revenus générés aux communautés locales et partenaires.

Quelles activités menez-vous concrètement ?

EK : Nous travaillons sur trois grands axes : à savoir la conservation des forêts, le reboisement de zones dégradées, et l’agroforesterie, notamment l’introduction d’arbres forestiers dans les plantations de cacao.

Qui sont les bénéficiaires du projet ?

EK : Les bénéficiaires sont toutes les personnes et structures des cinq régions concernées qui pratiquent l’agroforesterie, le reboisement ou la conservation des forêts. Cela inclut les planteurs, les communautés locales, les coopératives, mais aussi les administrations, ONG et organisations qui accompagnent les populations.

Comment mesurez-vous les réductions d’émissions ?

EK : Les réductions sont calculées selon les standards internationaux du Fonds carbone de la Banque mondiale. Nous disposons d’experts en télédétection et inventaire de gaz à effet de serre qui établissent ces données. Elles sont ensuite vérifiées et certifiées par des auditeurs indépendants mandatés par la Banque mondiale. Une fois certifiées, les paiements sont déclenchés.

Les communautés locales sont-elles réellement impliquées ?

EK : Elles sont plus qu’impliquées : elles sont au cœur du projet. Ce sont elles qui réalisent les activités sur le terrain. Sans leur engagement, il n’y aurait pas de PRE.

Comment avez-vous convaincu les populations de conserver leurs forêts ?

EK : Cela n’a pas été facile. Depuis 2013, la Côte d’Ivoire mène des campagnes de sensibilisation. Progressivement, les communautés ont compris qu’il est possible de produire sans détruire la forêt. Aujourd’hui, elles voient l’agroforesterie comme une source de revenus et une garantie de durabilité.

Quels résultats avez-vous obtenus jusqu’à présent ?

EK : C’est environ 20 millions de tonnes d’équivalent CO2 qui ont été réduites et certifiées au cours de la période allant du 20 octobre 2020 au 31 décembre 2023, avec environ 8 millions de tonnes supplémentaires qui sont en attente de vérification pour l’année 2024. Et pour le premier appel à manifestation d’intérêt, ce sont environ 59.000 bénéficiaires qui ont été recensés dont 43.000 ont été jugés éligibles au paiement et 28.000 de ces 43.000 bénéficiaires-là ont fait l’objet de vérification donc leurs activités ont effectivement été vérifiées sur le terrain et 11.500 ont déjà reçu leur paiement pour un peu plus de 1,5 milliard de francs CFA qui ont été distribués et les paiements y se poursuivent.

Comment fonctionne le mécanisme de paiement ?

EK : Les paiements sont effectués par la Fondation pour les Parcs et Réserves, directement sur les comptes bancaires ou mobiles des bénéficiaires.
Le montant varie selon la superficie et l’activité réalisée. Par exemple, un hectare d’agroforesterie avec 25 arbres rapporte environ 30.000 FCFA.

Quelles mesures garantissent la transparence dans la gestion des fonds ?

EK : Un plan de partage des bénéfices a été élaboré et validé par toutes les parties prenantes. Il définit les bénéficiaires et les modalités d’accès aux paiements. En plus, des audits indépendants sont réalisés régulièrement pour s’assurer du respect de ce plan.

Comment assurez-vous la durabilité des acquis après le financement ?

EK : Nous observons déjà une amélioration de la résilience des plantations grâce à l’agroforesterie. De plus, une partie des revenus est placée dans un fonds de dotation géré par la Fondation pour les Parcs et Réserves, qui généreront des intérêts pour maintenir les paiements à long terme.

Y a-t-il encore une possibilité de s’inscrire au projet ?

EK : Oui. Le deuxième appel à manifestation d’intérêt est ouvert jusqu’au 22 octobre 2025. Les personnes peuvent s’inscrire en ligne sur www.projetpre.ci ou auprès des services déconcentrés des ministères concernés, des autorités locales et des coopératives partenaires.

Quel message souhaitez-vous adresser aux communautés et aux journalistes ?

EK : Aux communautés, je dis : l’argent est disponible, venez-vous faire recenser pour bénéficier de vos efforts en faveur de la forêt.
Aux journalistes : soyez nos relais pour diffuser l’information partout, jusque dans le plus petit village. C’est ainsi que toutes les personnes concernées pourront profiter des retombées du projet.

Interview réalisée par Randohle A., dans le cadre du projet Afrikibarru 2 financé par Canal France International (CFI), dont AgrotvCI est bénéficiaire.

Bondoukou célèbre la Journée Internationale des Coopératives 2025 : l’Agropole du Nord-Est au cœur de la transformation agricole

À l’occasion de la Journée Internationale des Coopératives 2025, célébrée à Bondoukou, plusieurs initiatives majeures du secteur agricole ont été mises en avant. Parmi elles, l’Agropole du Nord-Est s’impose comme un projet structurant et porteur d’espoir pour la région du Gontougo et pour l’ensemble du pays.

Fruit de la vision du Président de la République, S.E.M. Alassane Ouattara, ce projet bénéficie déjà d’un financement sécurisé et amorce une nouvelle phase décisive dans la modernisation de l’agriculture ivoirienne.

L’Agropole du Nord-Est est appelé à devenir un puissant levier de développement économique. En favorisant la transformation locale, il offrira de réelles opportunités d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes, tout en contribuant à l’amélioration des revenus des producteurs. Les populations de la région profiteront directement des retombées de leur travail, renforçant ainsi l’inclusion sociale et la résilience économique.

Au-delà du Gontougo, l’impact attendu s’étend à l’économie nationale grâce à la valorisation des productions agricoles et à la réduction des pertes post-récolte. Ce projet stratégique illustre la volonté de l’État de faire de l’agriculture une véritable industrie au service de la croissance et du bien-être des populations.

La célébration a également été marquée par un geste fort de solidarité. Au nom du Premier Ministre, le Ministre Siandou Fofana a procédé à une remise de dons, traduisant l’engagement du gouvernement à accompagner les coopératives et les acteurs du monde rural dans leurs efforts quotidiens.

La Journée Internationale des Coopératives 2025 à Bondoukou a ainsi été l’occasion de réaffirmer le rôle central des coopératives dans le développement agricole et de mettre en lumière un projet d’envergure nationale : l’Agropole du Nord-Est, véritable symbole d’espoir et de prospérité pour le Gontougo et la Côte d’Ivoire.

KP

Un pas décisif pour la traçabilité et l’organisation de l’élevage en Côte d’Ivoire

Le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, à travers la Direction des Productions Animales, a organisé les 24 et 25 septembre 2025 au centre antirabique de Cocody, un atelier de validation portant sur les arrêtés fixant les conditions d’installation des exploitations d’élevage ainsi que les règles générales d’identification des animaux, des propriétaires et des locaux.

Présidée par M. DOUGNON Gouébrini, Directeur de Cabinet Adjoint, représentant le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, M. Sidi Tiémoko TOURÉ, cette rencontre visait à examiner et valider de manière participative les textes d’application des décrets relatifs à l’organisation de l’élevage et à l’identification des acteurs du secteur.

Dans son allocution d’ouverture, M. DOUGNON Gouébrini a rappelé que ces réformes permettront d’instaurer un système de traçabilité fiable, de renforcer l’organisation des exploitations et la biosécurité, mais aussi de protéger la santé animale, la santé publique et l’environnement. Il a insisté sur l’importance de ces arrêtés, qualifiés d’outils essentiels pour l’application effective des décrets et considérés comme une étape majeure dans la structuration du secteur de l’élevage.

Prenant la parole, Mme Ouattara Nah, Directrice des Productions Animales, a souligné que l’adoption de ces textes constitue un tournant décisif dans la réglementation de l’élevage en Côte d’Ivoire. Elle a précisé que leur mise en œuvre favorisera une meilleure organisation des installations, l’établissement d’un système national d’identification des animaux et des exploitations, et contribuera à renforcer la sécurité sanitaire et commerciale du secteur.

Pendant deux jours, 41 professionnels issus du monde de l’élevage ont travaillé sur les contenus des arrêtés afin d’en assurer la pertinence et l’adéquation aux réalités du terrain. Les conclusions de ces travaux devraient permettre d’avancer vers une modernisation et une meilleure régulation de l’élevage en Côte d’Ivoire

KP

DICEFA: Un 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞 𝐦𝐢𝐬 𝐞𝐧 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐚𝐮𝐭𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐞𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐬𝐞𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐚𝐠𝐫𝐢𝐜𝐨𝐥𝐞

Abidjan, le 23 septembre 2025 – Le directeur régional d’Abidjan du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE), Dako Dano, a présenté, ce mardi 23 septembre 2025 à Abidjan-Plateau, lors de la tribune d’échange hebdomadaire « Tout Savoir Sur » (TSS) organisée par le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG), le programme DICEFA (Développement des Initiatives et des Capacités Économiques Féminines pour leur Autonomisation).

Ce programme, officiellement lancé le vendredi dernier par le Premier Ministre Robert Beugré Mambé, vise à favoriser l’autonomisation des femmes œuvrant dans le secteur agricole. Doté d’un budget de plus de 28,5 milliards de FCFA, il a pour objectif de toucher 105 000 ménages en cinq ans, afin d’améliorer leur cadre de vie et leurs conditions de travail.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des recommandations des Assises Nationales des Femmes de Côte d’Ivoire (ANAFCI) et fait suite à une série d’activités menées en 2024 par le ministère dirigé par Nassénéba Touré. Ces activités ont permis de recueillir les besoins et recommandations des femmes du secteur agricole pour renforcer leur autonomisation.

Le programme cible principalement les femmes organisées en groupements ou associations agricoles. Selon Dako Dano, il apporte un soutien aux femmes impliquées dans la production, la transformation, le transport et la commercialisation des produits agricoles. « Ces femmes sont identifiées localement par les autorités préfectorales et les directeurs régionaux. Leur sélection repose sur des critères objectifs et transparents », a-t-il assuré.

Le programme finance les femmes et les accompagne durablement à travers la formation, le suivi, et la création de réseaux de commercialisation.

Les 28,5 milliards de FCFA alloués au programme seront utilisés pour construire des centres de transformation modernes, fournir des formations et des équipements de production. « L’objectif est d’augmenter la plus-value des produits agricoles et de permettre aux femmes bénéficiaires d’améliorer leurs revenus et d’accroître leur autonomie », a souligné le directeur régional d’Abidjan du MFFE.

Notons que le programme repose sur quatre grandes composantes : la construction et l’équipement de 20 centres modernes de transformation, l’apport technologiques à la chaîne de valeur vivrière, l’accélération des entreprises agricoles féminines, et un fonds de roulement et de financement des entreprises.

A terme, DICEFA ambitionne de créer 200 entreprises féminines et de soutenir 10 500 coopératives dans les zones rurales et périurbaines. En intégrant des solutions digitales et technologiques, le programme vise à améliorer la production, la transformation et la commercialisation. Les retombées économiques de ce programme devraient se traduire par un chiffre d’affaires collectif de 50 milliards de FCFA par an pour les femmes bénéficiaires, leurs familles et leurs communautés.

En savoir plus : https://www.gouv.ci/actualite/19022

CICG #GouvCI

L’accord de pêche de l’OMC est rentré officiellement en vigueur

L’Accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les subventions à la pêche est officiellement rentré en vigueur le 15 septembre 2025, selon une note émanant de l’Institution internationale. Cette étape, fruit de plus de 20 ans de négociation témoigne de la volonté des Pays qui ont ratifié cet accord de mettre fin à la surpêche.

Cela a été possible grâce aux acceptations qui ont atteint plus des deux tiers des membres de l’Organisation, avec le Brésil, le Kenya, le Vietnam et les Tonga, qui ont reçu les instruments d’acceptation de l’Accord des mains de la Directrice générale de l’OMC. Ngozi Okonjo-Iweala.

Mme Okonjo-Iweala, a d’ailleurs rappelé la nécessité pour les membres de travailler ensemble pour relever les défis à relever dans le secteur de la pêche, saluant cette officialisation.

« À l’heure où le système commercial international est confronté à de profonds défis, l’Accord sur les subventions à la pêche envoie un signal fort : les membres de l’OMC peuvent travailler ensemble dans un esprit de coopération et de responsabilité partagée pour trouver des solutions aux défis mondiaux. L’entrée en vigueur de cet accord nous rappelle que nombre des plus grands défis auxquels nous sommes confrontés sont mieux traités au niveau multilatéral. Les peuples et les nations ont besoin d’un multilatéralisme efficace – c’est pourquoi la journée d’aujourd’hui est si rassurante. », a-t-elle indiqué.

Elle a signé la notification officielle d’entrée en vigueur de l’Accord et l’a remise au président du Conseil général, l’ambassadeur Saqer Abdullah Almoqbel d’Arabie saoudite, marquant ainsi l’intégration officielle de l’Accord dans le cadre juridique de l’OMC.

Détermination, engagement collectif, volonté politique

A son tour l’ambassadeur Saqer Abdullah Almoqbel, a relevé la détermination et l’engagement collectif de tous ainsi qu’une volonté politique et une coordination rigoureuse dans les différents pays.

« Cet Accord témoigne de notre vision commune d’une pêche mondiale durable. L’acceptation du Protocole a exigé non seulement l’engagement de nos ambassadeurs et délégués ici à Genève, mais aussi une réelle volonté politique et une coordination rigoureuse dans les capitales. C’est grâce à notre détermination et à notre engagement collectif que nous assistons aujourd’hui à son entrée en vigueur. », a-t-il indiqué.

« Les membres ont salué l’Accord comme une étape majeure pour l’OMC, soulignant qu’il confirmait leur engagement envers le système commercial multilatéral et une planète plus durable. Ils se sont également engagés à commencer à le mettre en œuvre, soulignant le rôle clé qu’il jouera dans la restauration des stocks halieutiques, la protection des moyens de subsistance des communautés de pêcheurs et la promotion de la sécurité alimentaire », précise la note de l’Organisation.

Adopté par consensus lors de la 12e Conférence ministérielle de l’OMC en juin 2022, l’Accord interdit les subventions à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, à la pêche des stocks surexploités et à la pêche hauturière non réglementée.

MYA 

La Bourse des matières premières agricoles présentée aux acteurs du secteur

En Côte d’Ivoire, la Bourse des matières premières agricoles (BMPA) a été présentée aux acteurs du secteur, le dimanche 10 septembre 2025.

« Bourse des matières premières agricoles : enjeux et défis pour le développement d’un secteur agricole moderne en Côte d’Ivoire »  était le thème de cette rencontre  Initiée par le   Comité de Concertation Etat/Secteur Privé (CCESP) en collaboration avec le ministère de l’agriculture et du développement rural, et la Bourse Régionale des Valeurs mobilières (BRVM).

Les acteurs du secteur ont été entre autres instruits sur les avantages de la Bourse des matières premières agricole, ses spécificités, ses perspectives.

Pour  la Secrétaire Exécutif du CCESP Mariam Fadiga Fofana,  « la BMPA  est  la matérialisation  de l’ambition du gouvernement ivoirien d’œuvrer à la transformation structurelle de l’économie ivoirienne.

«  Cette réforme, répond aux enjeux de la transparence des prix et d’une meilleure rémunération des producteurs ivoiriens. Elle entend également améliorer le financement du secteur agricole et stimuler la production locale », a-t-elle ajouté.

La crédibilité  des  Bourse des matières premières agricoles, suscitera l’intérêt des  banques  pour le secteur  agricole et les chaînes de valeur, facilitant  ainsi les financements, à en croire  Philippe Brizoua, directeur du développement du marché et de gestion des projets de la BRVM.

Lancé le 28 mai, en marge du Salon internationale de l’agriculture et des ressources animales (SARA), la Bourse des matières premières agricoles est  une plateforme de cotation qui a débuté ses activités avec trois spéculations que sont  la noix de cajou, la noix de cola et le maïs.

MYA

La Filière coton bénéficie d’une subvention de 23 milliards de FCFA

Côte d’Ivoire

La Filière coton bénéficie d’une subvention de 23 milliards de FCFA

Les autorités ivoiriennes ont décidé de soutenir  et de relancer la filière coton en allouant une subvention de 25,3 milliards FCFA. Cette annonce a été faite par le Ministre  d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, lors d’une Conférence de presse le 31 juillet 2025.

Il a indiqué que  le président de la République, Alassane Ouattara, a décidé de maintenir son soutien à travers l’octroi de cette  subvention FCFA, pour que le prix   d’achat du coton reste inchangé.

Ainsi, il a annoncé que les prix du coton pour la campagne 2025-2026 sont fixés à 310 FCFA/kg pour le 1er choix et à 285 FCFA/kg pour le 2e choix.

« Cet effort du gouvernement correspond à un appui de 44 Fcfa/kg de coton graine et de 18 000 Fcfa/ha de coton pour réduire les prix de cession des engrais et des insecticides », a précisé M. Adjouamani.

La relance de la filière coton se traduit également par la subvention  à hauteur  de   de 25,3 milliards de FCFA des intrants. Pour ce faire,  le  prix du NPK est fixé à 362 FCFA le kilogramme, et  celui de l’urée à 341 FCFA le kilogramme.  Pour  les traitements phytosanitaires, les producteurs bénéficieront d’un tarif de 35 000 FCFA par hectare.

MYA

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