Mois : juin 2025

CAMPAGNE 2025 DE COMMERCIALISATION DE LA GRAINE D’HEVEA: la FPH-CI fixe un objectif ambitieux de 50 000 tonnes

La Fédération des Organisations Professionnelles Agricoles de producteurs de la filière hévéa de Côte d’Ivoire (FPH-CI) a procédé, le mercredi 18 juin 2025, à l’ouverture  officielle  de la campagne de commercialisation de la graine d’hévéa. La cérémonie de lancement qui a eu lieu dans la ville de Yamoussoukro marque également  le  début de la vaste campagne de sensibilisation des producteurs sur la valorisation de la graine d’Hévéa.

« Au terme de cette cérémonie, les résultats attendus sont les suivants : le bilan de l’année 2024 est présenté, les objectifs, attentes et perspectives pour 2025 sont exposés, le prix de la graine pour 2025 est annoncé, les procédures et le schéma de commercialisation sont clarifiés, et le dispositif de la campagne est bien compris par tous. »  a éclairé le PCA Koblavi Dibi Michel,  poursuivant son intervention,  il  a  fixé l’objectif ambitieux  de la FPH-CI celui de produire 50 000 tonnes de graines d’hévéa cette année.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du partenariat entre la FPH-CI et la société ENI Côte d’Ivoire. L’objectif est de structurer un modèle durable de commercialisation interne, basé sur un mécanisme de fixation des prix et des quantités précises à livrer.

Pour Luca Faccinda, directeur général d’ENI Côte d’Ivoire, grâce à ce partenariat, plusieurs actions concrètes ont été initiées, entre autre la  mise en place de quatre centres de transit dans les localités stratégiques de Guiglo, Méagui, Abengourou et Divo, pour faciliter la collecte et la logistique. Paiement à la livraison directement aux sociétés coopératives : 70 F CFA/kg, avec un bonus de 10 F CFA/kg versé au centre de collecte, soit 80 F CFA/kg au total. Distribution de foyers améliorés aux planteurs, pour encourager des pratiques énergétiques plus écologiques. Acquisition de matériels de ramassage pour améliorer la productivité et la qualité des graines collectées. »

Bien que la campagne 2025 marque une étape de visibilité nationale, les activités de collecte ont démarré depuis 2023, permettant à la FPH-CI de tester, structurer et renforcer le dispositif. Les premiers résultats ont permis d’évaluer les besoins logistiques, les capacités de stockage et la réaction des producteurs à cette nouvelle chaîne de valeur.

KPANGNI. K

SANTE / 55% des décès liés à  la Rage concernent les enfants de 0 à 14 ans  en Côte d’Ivoire

Chaque année en Côte d’Ivoire, la rage continue de faire des victimes silencieuses. Lors de la 2e Conférence mondiale des journalistes scientifiques francophones, qui s’est tenue du 09 au 14 Juin 2025  à Abidjan, autour du thème « une seule santé »  un chiffre alarmant a été dévoilé : 55 % des personnes qui meurent de la rage dans le pays sont des enfants âgés de 0 à 14 ans.

Cette donnée glaçante révèle l’ampleur d’un fléau encore sous-estimé. Transmise principalement par morsure de chien, la rage est pourtant une maladie virale 100 % évitable grâce à la vaccination animale et humaine. Pourtant, le manque d’information, de prévention et d’accès rapide aux soins exposent particulièrement les plus jeunes, souvent en contact rapproché avec les animaux domestiques.

Quelle est la situation sanitaire de la Rage en Côte d’ivoire

De 1986 en 2016, l’Institut national d’hygiène publique enregistre en moyenne 20 décès  liés à la  rage par an et en moyenne 12 000 victimes de morsures selon le Ministère de la santé et de l’hygiène publique. Ce système de surveillance épidémiologique de la maladie en côte d’ivoire  montrait également qu’en moyenne  dix   cas de rage animale étaient enregistrés. Alors comment  gérer le risque épidémiologique  dans le pays ?   Selon Dr Vessaly,   il fallait changer de stratégie  pour avoir des données plus précises «   pour définir le poids réel de la rage en Côte d’Ivoire nous avons fait appel  à des vétérinaires, des spécialistes  de l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP), le Centre Suisse des recherches  scientifiques, les sociologues »  

L’approche scientifique dans les  précisions des données

 «  Sur une enquête de 8.000 ménages ; 4000 ménages, en milieu rural et 4.000  en milieu urbain,  la possession canine était  de  1.500.000 têtes, tandis que la sensibilisation  vaccinale  depuis une décennie concernait que 100.000 chiens » , poursuivant son exposé   Dr Vessaly Kallo directeur des services vétérinaires de Cote d’Ivoire, a affirmé « que dans ces ménages,  ce ne  sont que 5% des chiens , en milieu rural et 30% en milieu urbain qui sont vaccinés un chiffre en deçà du seuil d’élimination  de la maladie voulu par l’organisation mondiale de la santé ». Au niveau de la santé humaine cette étude a montré que parmi les personnes mordues par les chiens qui vont dans les centres de santé pour une prise en charge,  60% ne terminaient pas leurs traitements antirabiques soit  5  doses sur 21 jours. Cette enquête a révélé que ce sont 500 personnes qui sont mordus essentiellement par les chiens dont 55% sont les enfants de 0 à14 ans  et non 20 comme l’a signifié le ministère de la santé en 2017

ph APA

Une perte énorme pour la Cote d’ivoire  

Selon une étude publiée par https://www.sciencedirect.com/ le pays  perd plus 20 milliards de FCFA par an  et 48.000 personnes sont mordus par les chiens et que 14.000 se rendent dans les centres de santé.;

Un problème de santé publique

La Rage représente un véritable problème de santé publique dans de nombreux pays africains, y compris la Côte d’Ivoire. Le pays enregistre encore des dizaines de décès chaque année, principalement dans les zones rurales où les structures de soins et les vaccins post-exposition sont insuffisamment disponibles.

« La rage est une maladie évitable. Le vaccin a été découvert depuis plus de 100 ans. Mais en l’absence de sensibilisation, les enfants, souvent mordus en jouant avec des chiens non vaccinés, sont les premières victimes », s’est indigné docteur Vessaly Kalo.

Une réponse intégrée dans l’approche « Une seule santé »

Cette conférence a mis en lumière l’importance de l’approche « Une seule santé », qui intègre la santé humaine, animale et environnementale. Une stratégie essentielle pour éradiquer durablement des zoonoses comme la rage.

Un appel à l’action «  Sensibiliser pour sauver »

Les journalistes scientifiques, en tant qu’acteurs de relais de l’information, ont un rôle clé à jouer pour sensibiliser les communautés à ce danger évitable.

En Côte d’Ivoire, des initiatives locales commencent à émerger, des campagnes de vaccination canine, des programmes d’éducation dans les écoles, et un meilleur accès aux soins post-exposition sont les piliers d’une réponse efficace. Mais les efforts restent encore dispersés. Il est urgent de mobiliser davantage les autorités, les professionnels de santé et les communautés pour atteindre l’objectif mondial d’éliminer la rage humaine transmise par les chiens d’ici 2030, fixé par l’Organisation mondiale de la santé.

Randohle. A

Lutte contre les changements climatiques : la Côte d’Ivoire renforce son arsenal juridique

Le jeudi 5 juin 2025, la Commission de la Recherche, de la Science, de la Technologie et de l’Environnement (CRSTE) a examiné et adopté à l’unanimité un projet de loi majeur sur la lutte contre les changements climatiques, présenté par le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Monsieur Assahoré Konan Jacques, au Sénat, à Yamoussoukro.

Ce texte vise à combler les lacunes de la législation actuelle en matière de gouvernance, de financement et de régulation du marché carbone. Il prévoit la création d’un cadre juridique renforcé pour améliorer la gouvernance climatique, réduire les émissions de gaz à effet de serre, mobiliser les financements et accroître la résilience des populations.

Le Ministre Assahoré a souligné l’urgence d’adapter la réponse nationale face à l’aggravation des effets climatiques en Côte d’Ivoire. Il a rappelé que, malgré les textes existants et l’adhésion à plusieurs accords internationaux, des faiblesses structurelles persistent dans la gouvernance, le financement, le suivi-évaluation et la régulation du marché carbone.

Ce projet de loi s’inscrit dans une stratégie plus large, comprenant la création du Bureau du Marché Carbone, l’élaboration d’un portefeuille de plus de 300 projets climatiques et la mobilisation de 22 milliards de dollars pour financer la transition écologique.

Avec l’adoption de ce projet de loi, la Côte d’Ivoire franchit une étape décisive dans la mise en œuvre de sa stratégie climatique, en renforçant son cadre juridique pour atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de résilience face aux changements climatiques.

sercom ministère de l’environnement

AgroTV, une vision durable pour l’information agricole en Côte d’Ivoire et en Afrique

C’est avec un profond engagement et une grande fierté qu’AgroTV participe au projet Afrikibaaru2, une initiative innovante portée par Canal France International (CFI) pour renforcer les médias africains spécialisés dans l’information de proximité et le développement durable.

Premier média entièrement dédié à l’agriculture, à l’élevage et à la pêche en Côte d’Ivoire, à l’Environnement  AgroTV s’est donné pour mission de mettre en lumière les acteurs du monde rural, de valoriser les savoir-faire locaux et d’accompagner la transformation agricole par l’information et la sensibilisation. Dans un contexte de défis environnementaux, de transition agroécologique et de recherche d’autosuffisance alimentaire, nous croyons fermement que l’information agricole est un levier stratégique pour le développement du pays.

Notre participation à Afrikibaaru2 représente une étape cruciale dans notre ambition d’excellence. À travers cette collaboration, nous entendons :

-Renforcer nos compétences journalistiques et techniques,

-Améliorer la qualité de notre contenu éditorial, aussi bien en français que dans les langues locales,

-Développer de nouveaux formats adaptés aux réalités rurales et aux jeunes agripreneurs,

-Étendre notre impact au niveau régional, en devenant une référence ouest-africaine dans la communication pour le développement rural.

AgroTV, c’est plus qu’un média : c’est un pont entre la terre et l’innovation, entre les producteurs et les consommateurs, entre la tradition et l’avenir. Nous voulons continuer à inspirer, former, informer et connecter tous ceux qui croient que l’agriculture est la colonne vertébrale de notre souveraineté économique.

À travers Afrikibaaru2, nous faisons le pari d’un futur médiatique fort, utile, enraciné et audacieux. Un futur où AgroTV confirmera son statut de meilleur média agricole de Côte d’Ivoire, et deviendra une voix incontournable de la ruralité africaine.

À la découverte des îles Ehotilés : un sanctuaire naturel entre patrimoine et spiritualité

Dans un monde en quête de repères écologiques et culturels, les îles Ehotilés, situées dans la lagune Aby au sud-est de la Côte d’Ivoire, offrent une respiration. À travers un voyage de presse,  8 journalistes bénéficiaires  du projet AFRIKIBAARU 2 financé par CFI MEDIA ont fait une immersion sur ce site Ramsart.  Ce voyage qui a eu lieu grâce à l’appui technique de  l’ONG Initiatives pour le Développement communautaire et la conservation de la Forêt(IDEF) a été  conduit par des agents de l’office Ivoirien des parcs et réserves (OIPR) section de la zone d’Adiaké.

Il est 9h du matin  embarqués dans la vanne mis à  disposition par Canal France international (CFI), direction les iles Ehotilés. On y accède à  12 kilomètres de la terre ferme depuis la ville d’Adiaké, et à environ 7 kilomètres de longue traversée en pirogue motorisée.  À peine le moteur éteint, on est enveloppé par le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles et le clapotis apaisant de l’eau. La magie opère instantanément.

Créé en 1974 et inscrit en 2005 sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO, le Parc national des îles Ehotilé est un archipel composé de six îles principales : Assokomonobaha, Balouate, Meha, Nyamouan, Elouamin et Bosson Assoun. C’est l’une des rares aires protégées ivoiriennes où l’on sent autant la présence du vivant que celle de l’esprit.

Une vision vue par les ancêtres

« La particularité de ce site est que c’est la population elle-même  qui a demandé que les sites soient préservés et protégées ce qui fait que tout le monde s’érige en surveillant, » nous a confié sergent-chef  Zana Diakité agent de l’office ivoirien des parcs et réserves (oipr) à l’entame de notre visite  

Un écosystème riche et médicinal 

Les îles Ehotilé sont un refuge pour de nombreuses espèces : mangroves, palmiers, palétuviers, mais aussi une diversité impressionnante d’oiseaux migrateurs environ 126 espèces  d’oiseaux. Le site abrite surtout une colonie de chauves-souris, considérées comme sacrées. On y trouve plusieurs plantes et arbres importants les uns aux autres. « Le parc des iles ehotilés  compte son sein  3026  espèces protégées »  a ajouté le Lieutenant Odile Brou assistante végétale  et animale à l’Office Ivoirien des parcs et réserves section Adiaké

Entre spiritualité et écotourisme

Au fil de la visite, on comprend que l’intérêt des îles ne se limite pas à leur biodiversité. Elles sont aussi des lieux de rituels, de prières et d’interdits respectés par toutes les communautés.  Selon le sergent-chef  Zana Diakité agent de l’office ivoirien des parcs et réserves (oipr)  Cette dimension spirituelle confère une âme au lieu, presque palpable. « Sur les six  iles, Il y’ a 3 trois  auxquelles  on ne peut  accéder,  car ayant une portée sacramentelle, ce sont des sites de sacrifices, de tombeaux des anciens chefs de villages et autres,  Ces croyances, loin d’être des freins à la conservation, sont devenues des alliées puissantes de la protection de la faune.»  a insisté le sergent-chef  Zana Diakité Notre guide de ce jour

Une initiative à l’éducation environnementale comme arme de sensibilisation pour les générations futures

Le pari du tourisme durable y prend tout son sens. La direction du parc mise sur la sensibilisation, l’implication des communautés locales et la valorisation du patrimoine immatériel pour développer un modèle de visite respectueux et responsable. Selon DAN GUEU JULES  chef secteur du parc des Iles ehotilés «  plus de 1200 élèves sont formés chaque année sur les importances de préserver la biodiversité, les impacts nationaux des iles ehotilés et les pollutions des lagunes »

Un appel à la préservation

Ce voyage de presse fut bien plus qu’une excursion : c’était une immersion dans une autre vision du monde, où l’homme cohabite avec la nature, non en maître, mais en gardien. Un équilibre précieux, aujourd’hui menacé par les pressions de l’urbanisation.

Découvrir les îles Ehotilés, devrait-être le devoir de tout ivoirien conscient de l’importance de la biodiversité et son impact sur l’environnement et l’air que nous respirons.

Randohle .A

SAN-PEDRO/PLUIES DILUVIENNES : Plusieurs champs  sous l’eau dans le village de  Yebouekro

Ce lundi 03 juin 2025, fut un jour de pleurs, de  tristesse et désarroi pour les planteurs de Yebouekro.  Champs de  rizières, d’hévéa, de buttes d’ignames, de légumes se retrouvent sous les eaux.

Suites aux pluies diluviennes  qui se sont abattues sur la ville de San Pedro ce weekend du 31 Mai 2025, les fleuves Nero et Brimé sont sortis de leur lit.

C’est le désarroi pour ces planteurs qui n’ont que leurs  parcelles  de champs pour nourrir leurs familles.  Koffi Kouadio, cultivateur  regarde, impuissant, sa parcelle d’Hévéa, les plants  noyés  sous un mètre d’eau brunâtre ;  lâche  les yeux embués  « C’était ma seule source de revenu. Tout est parti. Le fleuve ne respecte plus ses limites. Il vient jusqu’à nos cases »

Les effets du  changement climatique  se font  sentir ici  San-Pedro, « Avant, on pouvait prédire les saisons. Aujourd’hui, c’est l’incertitude totale. Il pleut quand il ne faut pas, il ne pleut plus quand on sème », explique Mme Ayé Louise, veuve et mère de cinq enfants, dont la rizière a été ravagée.

À San Pedro, ce sont des centaines de familles paysannes qui vivent dans la détresse silencieuse. Leurs histoires ne font pas la une des journaux, mais elles racontent une tragédie écologique et humaine. Un désastre lent, sans fracas, mais qui détruit des vies à chaque saison des pluies.

A Noté que ces planteurs ne sont pas loin de sourire maintenant  car dans une note  signée du 25 avril 2025,  la société d’Exploitation et de développement  aéroportuaire  aéronautique  et Météorologique  SODEXAM avait annoncé que cette  saison pluvieuse s’étendra au mois de juillet.

KP

Festival ÊLÊ à Adiaké : Au-delà des pirogues, le cri silencieux d’une lagune appauvrie

Le festival êLê  d’Adiaké est chaque année un rendez-vous haut en couleurs. Entre compétitions de pirogues, danses traditionnelles et effervescence populaire, il célèbre la richesse culturelle des peuples lagunaires, la 9e  édition a débuté  le jeudi 29 mai 2025

Une célébration de l’identité lagunaire

Le festival ELE est l’âme d’Adiaké. Durant plusieurs jours, les communautés se retrouvent autour des traditions aquatiques qui ont façonné leur mode de vie. Les pirogues colorées glissent sur les eaux dans un ballet rythmé par les cris de joie et les percussions. Les femmes arborent leurs plus beaux pagnes, les chefs coutumiers bénissent la lagune, et les touristes affluent.  ÊLÊ n’est pas qu’un événement : c’est une affirmation culturelle. Une transmission vivante des valeurs et du lien sacré entre l’homme et l’eau.

Une fête sur fond d’urgence écologique

Mais en marge des réjouissances, les anciens parlent bas. Les pêcheurs aussi. Les filets remontés sont plus légers qu’avant. Les espèces halieutiques  semblent fuir ces eaux jadis nourricières.  Un constat s’impose discrètement, mais fermement : la lagune Aby s’appauvrit. Les poissons se font rares. Et la fête masque mal les inquiétudes des riverains.

« Le problème c’est l’orpaillage clandestin qui se fait aux bords des lagunes au niveau du Ghana, qui se reverse  dans la Tanoé et qui se déverse dans la lagune Aby , ce changement fait les espèces deviennent très rare »  a souligné, adjé adjé Paul entraineur des anges de kakoukro lagune vainqueur de cette 9e édition  

De l’autre côté Mr. Kouadio Pêcheur depuis 25ans, assis sur pirogue assistant fièrement les manches éliminatoires de la course aux pirogues, mais le regard inquiétant  confie   « Avant, en une sortie, je remplissais ma pirogue. Aujourd’hui, je rentre presque vide »

La lagune Aby, autrefois généreuse, montre aujourd’hui les signes d’un écosystème sous pression : surpêche, pollution, urbanisation anarchique. Les pratiques ancestrales de pêche, durables et codifiées, cèdent parfois à une exploitation plus agressive.

Le paradoxe du progrès

Ironie du sort, c’est au moment même où la culture lagunaire est célébrée que la nature qui l’a engendrée s’effondre. La fête continue, mais le garde-manger se vide. Et sans poissons, que deviendra êLê dans vingt ans ? Un folklore sans fondement, un théâtre sur une scène asséchée.

 Le temps de l’action

Le festival ELE qui signifie en langue agni (pirogue) pourrait être plus qu’un hommage au passé : il peut devenir un outil de sensibilisation et de transition. Car préserver la lagune, c’est préserver la culture elle-même.

Adiaké vibre au rythme d’ELE. Mais sous la beauté des chants et des pagnes, la lagune pleure en silence. L’eau se retire, les poissons disparaissent, et le lien vital se fragilise. Il est temps de faire du festival un levier de renaissance écologique. Pour que la fête continue… durablement.

Randohle. A

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