Mois : janvier 2025

 Journées Nationales du Producteur du Coton et de l’Anacarde : Allocution  du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani

Mesdames et Messieurs,
Avec l’autorisation de Son Excellence Monsieur le Vice-Président de la République, j’ai le grand honneur de reprendre la parole pour vous livrer un message, que dis-je, l’information que nous attendons tous, au début de chaque campagne de commercialisation de la noix de cajou Chers parents producteurs, fidèle à ce qu’il a toujours fait, fidèle à ses engagements vis-à-vis de la grande famille des producteurs et conforme à sa volonté affichée de toujours Å“uvrer pour l’amélioration des conditions de vie de la communauté des producteurs, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane, a accepté de faire de nouveaux efforts, de nouveaux sacrifices pour valoriser le travail des braves planteurs que vous êtes. En effet, au titre de la campagne 2025, le Président Alassane Ouattara a consenti une fausse très substantielle de 54% du prix bord champ de l’anacarde, par rapport à la campagne 2024.

Ce sacrifice permettra aux producteurs d’engranger un supplément de revenus de l’ordre de 173 milliards de Francs CFA. Globalement, ce sont 489 milliards de Francs CFA qui seront distribués aux producteurs pour la campagne 2025. Pour ne pas faire durer davantage le suspens chers producteurs, j’ai l’honneur et le plaisir de vous annoncer au nom du Vice-Président de la République, que le prix minimum bord-champ de la noix de cajou, bien séchée et bien triée, pour la campagne 2025 est fixé à 425 Francs CFA contre 275 Francs CFA, lors de la campagne précédente, soit une augmentation de 150 francs le kilogramme.
Je vous remercie!

La FPH-CI investit 40 millions FCFA pour soutenir les femmes et jeunes de la filière hévéa

Suite à deux appels à soumission de projets la Fédération des Producteurs de la Filière Hévéa de Côte d’Ivoire (FPH-CI) a marqué un tournant dans son engagement pour l’autonomisation des acteurs de la filière hévéa. Ce lundi 6 janvier 2024, à l’hôtel Silver Moon, s’est tenue une cérémonie de remise de chèques aux bénéficiaires des projets retenus dans le cadre du financement de leurs initiatives.

Sur les 225 projets soumis à l’étude, 17 ont été sélectionnés pour bénéficier de ce financement. La majorité de ces projets sont portés par des femmes des ménages des producteurs de la filière Hévéa., soulignant leur dynamisme et leur détermination à jouer un rôle clé dans la transformation de la filière hévéa. Ce choix témoigne de la volonté de la FPH-CI de promouvoir l’égalité des chances et de renforcer la place des femmes dans ce secteur stratégique.

Ce sont environ 40 millions de francs CFA qui ont été mobilisés pour appuyer ces projets. Cette enveloppe traduit l’engagement de la FPH-CI à accompagner ses membres dans leurs efforts de développement, tout en encourageant l’innovation et la diversification des activités économiques des producteurs.

Lors de son allocution, le Président du Conseil d’Administration (PCA) de la FPH-CI a félicité les bénéficiaires pour la qualité des projets soumis et a particulièrement encouragé les femmes à poursuivre leurs efforts. « Vous êtes le moteur de la transformation de vos ménages et de vos communautés. Ce soutien est un signal fort pour vous inviter à continuer sur cette lancée », a-t-il déclaré.

Les projets retenus couvrent un large éventail d’activités liées directement ou indirectement à la filière hévéa, notamment l’élevage de volailles, les initiatives agroalimentaires, et des projets d’entrepreneuriat rural. Cette diversité montre l’impact transversal que peut avoir la filière hévéa sur les conditions de vie des producteurs et sur l’économie locale.

En appuyant ces initiatives, la FPH-CI ne se limite pas à octroyer un soutien financier. Elle met en place un suivi rigoureux et des mécanismes d’accompagnement pour garantir la réussite des projets financés. Ce programme s’inscrit dans une dynamique d’autonomisation durable, visant à améliorer la qualité de vie des producteurs et à renforcer la résilience économique des ménages.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Financement de Projets des Producteurs de la filière Hévéa, des Jeunes et des Femmes de leurs ménages

KP

UIR SOCOOPA-CI : Synergie et Engagement pour le Développement Durable

Le vendredi 3 janvier 2025, une rencontre stratégique s’est tenue au siège de l’Union Inter-Régionale des Sociétés Coopératives Agricoles de Côte d’Ivoire (UIR SOCOOPA-CI), situé à Yamoussoukro près de la gare AVS. Cet événement a rassemblé les gestionnaires des organisations associées à l’UIR SOCOOPA-CI, les délégués régionaux, ainsi que les coopérateurs, dans un cadre de dialogue et de partage.

Présidée par M. Bleka Célestin, président du comité d’administration de l’UIR SOCOOPA-CI, cette rencontre a également bénéficié de l’intervention de M. Kouassi Kouakou, expert en développement durable du cabinet ALLEGRA, et de M. Sia Prosper, président de la commission culturelle du Réseau Ivoirien de l’Économie Sociale et Solidaire (RIESS).

Les échanges ont porté sur l’importance de l’union et du travail collectif pour atteindre les objectifs de l’UIR SOCOOPA-CI. Ces objectifs incluent le développement durable, l’autonomisation des femmes, et l’amélioration des conditions de vie des ménages. Les intervenants ont insisté sur la nécessité de mutualiser les efforts pour maximiser les impacts sociaux et économiques au sein des communautés membres.

En reconnaissance des contributions remarquables du cabinet ALLEGRA, un don symbolique a été remis à son représentant, M. Kouassi Kouakou, pour les efforts consentis en faveur des coopérateurs et des initiatives de l’UIR SOCOOPA-CI.

Cette journée a renforcé la cohésion et la vision commune des parties prenantes, tout en renouvelant leur engagement à œuvrer pour un avenir durable et inclusif.

San-Pedro : Histoires d’espoir et de résilience à travers l’élevage

À San Pedro et ses environs, des histoires de courage et de détermination se tissent chaque jour, portées par des hommes et des femmes qui refusent de baisser les bras face aux défis.

Mme Koné fait partie de ces âmes passionnées. En 2021, avec seulement trois lapins et un cœur rempli de rêves, elle s’est lancée dans l’élevage, animée par un amour profond pour les animaux. À force de patience et de travail acharné, elle a vu son petit projet grandir. Aujourd’hui, sa cour résonne du bruit de plus de 300 lapins, témoins de son combat silencieux pour bâtir une vie meilleure. Chaque cage qu’elle ouvre, chaque soin qu’elle donne, porte l’écho de son espoir : celui d’un avenir où l’effort est récompensé.

Un peu plus loin, à Petit-Pedro, un autre combat se joue. Là-bas, un groupe de femmes unies par une vision commune transforme la terre en un véritable havre de vie. Elles sont membres de l’AFUPPA, et sur plus d’un hectare et demi, elles ont créé bien plus qu’une ferme. Des poulaillers soigneusement entretenus, des étangs débordants de poissons, un barrage qui retient la vie… Ces femmes ne cultivent pas que la terre, elles cultivent leur indépendance.

Elles se lèvent avant l’aube, non par obligation, mais par choix. Elles refusent de dépendre, refusent d’être spectatrices. À travers leurs gestes simples mais déterminés, elles construisent un monde où leurs enfants pourront rêver. « Une femme autonome est une femme forte », disent-elles, et leurs rires résonnent comme une promesse, celle de jours meilleurs.

Mais tout n’est pas toujours lumineux. Au campement Bernard, la tristesse plane sur une porcherie silencieuse. Autrefois modèle d’élevage et d’apprentissage, ce lieu vibrant de vie est aujourd’hui à l’abandon. Les bâtiments s’effritent, les enclos sont vides, mais l’espoir demeure. Mme N’Guessan Marguerite, présidente de l’Association Solidarité et Amour, n’a pas renoncé.

Chaque fois qu’elle marche entre ces murs, elle imagine ce qu’ils pourraient redevenir : un espace où des vies reprennent sens, où des familles retrouvent leur dignité. Mais elle ne peut y arriver seule. Avec tout son cœur, elle lance un appel à l’aide, à ceux qui ont le pouvoir d’agir, pour que ce rêve endormi puisse à nouveau s’éveiller.

San Pedro est une terre de résilience. Chaque pas, chaque geste, chaque larme versée témoigne de la force de ceux qui croient encore, même lorsque tout semble perdu. Ces hommes et ces femmes nous rappellent que l’espoir n’est jamais vain, que la détermination peut déplacer des montagnes, et que le vrai changement commence dans les cœurs de ceux qui refusent de renoncer.

KP

L’impact du changement climatique sur les cultures ivoiriennes : que faire ?

Le changement climatique est aujourd’hui l’un des défis majeurs pour l’agriculture ivoirienne. En modifiant profondément les cycles naturels, il perturbe l’ensemble des activités agricoles. Les saisons de pluies sont de plus en plus imprévisibles, alternant entre des périodes de sécheresse prolongée et des pluies torrentielles. Cette instabilité a des effets dévastateurs sur les cultures clés du pays, notamment le cacao, le riz, et le maïs, qui subissent des pertes de rendement importantes.

Par ailleurs, l’élévation des températures favorise l’apparition de nouveaux ravageurs et maladies, rendant les plantes plus vulnérables. Les sols, déjà fragilisés par l’exploitation intensive, se dégradent davantage sous l’effet de l’érosion et du lessivage causés par des pluies plus violentes. Ces transformations affectent directement la sécurité alimentaire et les revenus des producteurs.

Pourtant, des solutions existent pour s’adapter et limiter les impacts. La promotion des variétés de semences résistantes à la sécheresse ou aux maladies offre une alternative concrète. De même, la diversification des cultures, en intégrant des plantes comme le manioc, qui supportent mieux les aléas climatiques, permet de sécuriser les récoltes. L’adoption de l’agroforesterie, qui consiste à associer des cultures agricoles à des arbres, présente aussi des avantages significatifs : elle améliore la fertilité des sols, réduit leur érosion et crée un environnement favorable à la biodiversité.

En termes de gestion de l’eau, les techniques d’irrigation modernes comme le goutte-à-goutte ou la récupération d’eau de pluie deviennent essentielles pour faire face à la rareté des ressources. Ces technologies, bien qu’onéreuses, peuvent être rendues accessibles grâce à des financements adaptés ou à des initiatives publiques.

Le rôle des médias et des plateformes comme AgroTV est aussi crucial. En informant les agriculteurs sur les bonnes pratiques, les prévisions météorologiques, ou encore les innovations disponibles, ils contribuent à leur autonomisation face aux défis climatiques.

Cependant, ces efforts individuels doivent être soutenus par des politiques publiques fortes. L’État, avec l’appui des partenaires internationaux, doit investir dans les infrastructures rurales pour protéger les terres agricoles des inondations et de l’érosion. Il est également essentiel de promouvoir la recherche agronomique pour développer des solutions locales adaptées aux réalités ivoiriennes. Enfin, l’accès aux financements climatiques et aux assurances agricoles peut offrir une sécurité supplémentaire aux producteurs confrontés aux aléas climatiques.

En somme, si le changement climatique pose de sérieux défis à l’agriculture ivoirienne, il offre aussi l’opportunité de transformer ce secteur en misant sur l’innovation et la durabilité. En agissant dès aujourd’hui, les agriculteurs ivoiriens, appuyés par les institutions et les acteurs privés, peuvent construire une agriculture résiliente et garantir un avenir meilleur pour les générations futures.

KP

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